Frayeur à Adiaké, les forces spéciales se révoltent

  • 07/02/2017
  • Source : Lebabi.net
Le « dernier recours » en colère. Des tirs nourris sont entendus depuis 10 heures, ce mardi 07 février 2017, dans la ville d’Adiaké (Sud-région du Sud-Comoé) en provenance du camp militaire des forces spéciales basées dans la ville.

Selon une source sur place, ces soldats réclameraient la même prime que leurs collègues de Bouaké qui ont pris les armes en début janvier 2017.

Ces hommes seraient des militaires sous les commandements du Général Lassina Doumbia à qui ils reprocheraient de les avoir « grugés » sur la prime journalière de sécurisation des frontières. Au lieu de 8 000 F CFA par personne et par jour, le Général leur verserait la somme de 1000 F. Et au lieu de la rétribution mensuelle des soldats qui serait de 250 000 F, le Général Lassina Doumbia leur aurait versé 50 000 F en lieu et place.

Les Forces spéciales ont donc décidé de se faire entendre avec des tirs nourris retentissants depuis se matin dans la ville et bloquant les entrées et sorties de la Base Lagunaire Maritime d’Adiaké.

Cette nouvelle mutinerie des troupes d’élites fait suite à plusieurs semaines de tensions au sein de la grande muette.

Plusieurs corps de militaires s’estiment en effet lésés par les «faveurs faites» aux soldats issus de l’ex rébellion du MPCI.

Plus de 8500 soldats issus de la rébellion se sont vus récemment octroyés 12 millions  de Fcfa [19.000 euros]  par personne, après plusieurs semaines de manifestations. Des anciens chefs de cette rébellion ont aussi bénéficié de promotions, prenant pour certains le commandement de plusieurs unités stratégiques du pays.

Les gendarmes, corps républicain et délite par excellence, avaient fini par se joindre aux mutins.