Cette interdiction de sortie du territoire, annoncée dimanche soir, qui vise Jean Ping et d’autres leaders de l’opposition gabonaise, fait suite à ce que les autorités qualifient d’appels au « trouble à l’ordre public ».
« Cette mesure est consécutive aux propos séditieux de Jean Ping tenus le 18 août 2017 quand il appelait au trouble à l’ordre public, à la rébellion et à l’insurrection », a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Jean-Eric Nziengui Mangala.
Jean Ping avait exhorté le 18 août les Gabonais à « se lever comme un seul homme pour marquer solennellement (son) arrivée au pouvoir ». Une allocution en référence à l’élection présidentielle controversée de 2016, lors de laquelle il avait été défait par le président sortant Ali Bongo Ondimba. Une victoire que l’opposant n’a jamais reconnu.
« Une mesure provisoire »
Il s’agit d’une « mesure administrative provisoire » concernant « les responsables des partis politiques et personnalités au sein de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR) autour de Jean Ping », a expliqué dimanche le porte-parole du ministère de l’Intérieur.
Parmi les autres personnalités visées, on retrouve l’ancien Premier ministre Casimir Oye Mba, un allié de Jean Ping. « Je devais voyager pour la France vendredi soir, a-t-il confié. À l’aéroport, la police me dit que je ne peux pas partir et qu’elle ne fait qu’appliquer les ordres. » D’après lui, c’est la troisième fois qu’une telle mesure lui est appliquée...
Gabon : les autorités interdisent Jean Ping et plusieurs autres opposants de sortie du territoire