Au Gabon, la phase politique du dialogue national convoqué par le président Ali Bongo Ondimba rentre dans sa deuxième semaine. On rappelle que les hommes politiques prennent le relais de la société civile, qui a durant trois semaines fait des propositions de réformes de l'Etat pour éviter des lendemains électoraux chaotiques. Bilan de la première semaine de la phase politique.
Tous les participants reconnaissent que les travaux n'ont pas démarré à une très grande vitesse. Les débats au fond n'ont pas commencé. « Nous faisons face à des difficultés de démarrage et c'est naturel », a reconnu Faustin Boukoubi, coprésident du dialogue pour la majorité.
En effet, au lieu d'entamer directement les travaux en commission, les deux délégations se sont réunies séparément et à huis clos durant quatre jours. « Nous avons profité de ce temps pour préparer tous nos documents à débattre en commission », a affirmé Jonathan Ntoutoume, un des rapporteurs de l'opposition.
Une plénière était prévue vendredi mais elle n'a pas eu lieu, à la demande de l'opposition. Elle a finalement eu lieu samedi. « La rencontre a tourné court car la délégation de la majorité est venue sans documents », a expliqué Jonathan Ntoutoume.
« Nous allons probablement atteindre la vitesse de croisière la semaine prochaine », a espéré Faustin Boukoubi. Les deux délégations partagent les mêmes repas, se croisent dans les couloirs, mais elles se surveillent comme de l'huile sur le feu pour éviter d'être dupées car tout le monde veut les réformes mais à quelque hauteur ? Là est toute la question.
Le président gabonais Ali Bongo lors d'un discours, le 28 mars 2017 à Libreville. © AFP/Steve Jordan