Gagnoa – Une délégation du bureau national de la jeunesse du Front populaire ivoirien (JFPI), arrivée d’Abidjan et conduite par son secrétaire général par intérim, Dahi Nestor, était samedi à Mama, le village natal de l’ex-président Laurent Gbagbo, pour nettoyer sa résidence en compagnie de jeunes militants et sympathisants du FPI venus de Gagnoa et d’Oumé.
« Le chef revient bientôt en Côte d’Ivoire avant 2014, c’est pourquoi aujourd’hui je suis venu pour engager les jeunes à nettoyer la résidence de Laurent Gbagbo, pour être prêt pour l’accueillir », a déclaré Nestor Dahi.
S'adressant à ses "camarades", M. Dahi a souligné que le président par intérim du FPI, Miaka Oureto, de retour de sa dernière visite à Laurent Gbagbo à La Haye, a fait savoir que M. Gbagbo lui a annoncé son prochain retour en Côte d’Ivoire; expliquant que la Cour pénale internationale (CPI) n’aurait pas réussi à apporter jusqu’à ce jour de preuves des charges retenues contre lui.
« Nous sommes venus apprêter sa résidence pour dire que le peuple de Mama, les enfants de Gagnoa sont prêts à accueillir leur leader », a conclu Nestor Dahi.
Il a signifié que leur leader a confié à Miaka Oureto qu’il revient pour "semer l’amour, semer la paix, pour faire justice et non pour se venger ".
La jeunesse du FPI a passé toute la journée de samedi à Mama et a entamé le nettoyage de la résidence qu’elle compte poursuivre pour l’assainir parce que, a-t-on noté, celle-ci est longtemps restée sans grand entretien, depuis l’arrestation de Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011.
Le travail manuel à la résidence a été précédé par une visite au Chef de terre, Goly Joseph, qui a béni les jeunes. Par la suite, ceux-ci ont tenu un court meeting sur la place publique du village pour expliquer le sens de leur action avant de se rendre à la résidence de Gbagbo.
Soupçonné de divers crimes contre l’humanité, Laurent Gbagbo est détenu à la CPI à La Haye (Pays-Bas) depuis novembre 2011. Agé de 68 ans, il est poursuivi pour "meurtres, viols et autres violences sexuelles, actes de persécution et autres actes inhumains qui auraient été perpétrés dans le contexte des violences postélectorales survenues sur le territoire de la Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011". Cette crise a fait plus de 3000 morts.
(AIP)
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Gagnoa : La jeunesse du FPI nettoie la résidence de Laurent Gbagbo à Mama - Photo à titre d'illustration