GAGNOA: un couple de fous défraie la chronique

  • 02/03/2017
  • Source : Notre Voie
Il y a de nombreux malades mentaux à Gagnoa. Cependant, 2 d’entre eux attirent l’attention. Il s’agit d’un jeune homme et d’une jeune fille. Et, ils sont en couple et vivent leur amour le plus naturellement possible.

Le fou ne se lasse jamais de saisir la main de sa dulcinée. La folle affiche une mine joyeuse. Ensemble, ils se balladent chaque jour dans les rues de Gagnoa. A part les personnes saines d’esprit, eux, ils n’ont pas conscience des mauvaises odeurs qui se dégagent de leurs corps collés, comme aimantés. «J’ai déjà aperçu ce couple de fous dans l’une de mes ballades au quartier Commerce. J’avoue que, jusqu’à ce jour, j’ai encore des doutes sur leur état de santé parce que je n’arrive pas à comprendre la parfaite entente qui caractérise leur relation.

J’ai même envie de dire leur mariage», a soutenu Simplice Gnacabi, animateur radio, avant de se souvenir que ce couple de fous n’est pas le premier à vivre dans la cité du fromager. « J’ai en mémoire le nom de Zagol, une folle qui était à proximité du centre hospitalier régional de Gagnoa qui s’amourachait fréquemment et en pleine journée avec un autre fou», s’est-il rappelé. La gent féminine n’est pas en marge de l’étonnement que suscite le couple de fous. C’est le cas de Coulibaly Fatou, vendeuse d’attiéké. « L’amitié qui existe entre le fou et la folle que tout le monde connait à Gagnoa dépasse l’entendement humain. Jamais vous ne les verrez en train de se disputer.

L’homme a cette particularité de veiller sur la dame pendant qu’elle dort. La femme, quant à elle, a pour rôle d’aller chercher à manger dans les restaurants mais toujours sous le regard vigilant de son époux.» L’affection du fou pour la folle semble ne pas être que charnelle. « La folle, blessée à la tête, porte une bande. J’ai surpris le fou en train de panser sa plaie, pendant que je me rendais à la sous-préfecture», a révélé Christian Djédjé. Il s’est même permis de faire une comparaison entre ce couple de fous et un autre qui serait dans la commune de Cocody, dans les environs de la grande mosquée de la Riviera-Golf.

« A la différence d’un couple de fous qui habitent la commune de Cocody, celui de Gagnoa a cette particularité de ne pas mendier ni agresser les passants», fait-il remarquer. La question que tous se pose régulièrement dans les services et autres endroits publics de la ville de Gagnoa est celle de savoir si ces derniers ont contracté la folie alors qu’ils vivaient maritalement ou s’ils ont décidé de faire chemin ensemble, pendant la maladie.

Doumbia Namory
Correspondant Permanent