«La Côte d’Ivoire est engagée dans un processus de réconciliation nationale qui doit avancer. Le président de la République a lancé un appel au retour des exilés. Nous, membres du gouvernement, travaillons chacun dans son domaine pour faire en sorte que cet appel puisse être exécuté dans la paix avec pour objectif la réconciliation nationale.
C’est vrai que beaucoup de fils de cette région sont concernés par des procédures judiciaires, mais l’objectif et l’intérêt de cette rencontre est de faire en sorte que tout cela se déroule sans accros. Nous sommes favorables à la démarche des élus et cadres et nous encourageons cela. C’est une démarche qui concerne toute la Côte d’Ivoire. Au-delà des deux régions spécifiques, d’autres régions de la Côte d’ Ivoire sont concernées par ce problème du retour des exilés. Parce que, ce que les cadres et élus ont demandé concerne aussi tous les autres Ivoiriens.
Le Président de la République sera à la fin de cette semaine au Libéria pour échanger sur la question avec son homologue. C’est à l’issue de cela que les choses vont se décider davantage. Concernant le racket et le vol des terres que Human Rights Watch a dénoncés dans son dernier rapport et qui, selon cette organisation, freine le retour des exilés, nous allons vérifier cela et prendre toutes les dispositions avec nos collègues pour mettre fin à ces pratiques au cas où elles seraient vraies .(…)
Sur la question du nombre exact des refugiés au Libéria, je ne saurais donner un chiffre. Je pense qu’après la rencontre entre les deux chefs d’Etat, nous aurons une idée exacte de la population ivoirienne au Libéria. Concernant la dépossession des terres, c’est une situation qui concerne toute la Côte d’Ivoire et non l’Ouest seulement. Vous savez, il y a quelques années, dans la région de Grabo, Taï, Tabou, il y a eu des problèmes.
Vers les années 2010, Soubré et autres ont été touchés par ces évènements. C’est un problème récurent. C’est pourquoi, le gouvernement, en prenant récemment l’option de prolonger le délai de l’immatriculation des terres, envisage trouver une solution définitive à ce problème. Je pense que dans la procédure d’immatriculation, apparaîtront les vrais propriétaires des terres et le problème sera résolu.»
Propos recueillis par LO
Gnénéma Coulibaly : “Il faut que l’appel du chef de l’Etat soit exécuté” - Photo à titre d'illustration