Les 154 détenus de la Maison d’arrêt et de correction d’Abengourou (Maca) ont engagé une mutinerie, le vendredi 11 octobre 2013 en milieu de matinée. Cela, parce qu'ils n’apprécient pas qu’une grâce présidentielle soit annoncée, depuis plusieurs semaines, et qu’ils n’en voient pas l’application.
Les gardes pénitentiaires, surpris par ce mouvement d’humeur, ont appelé en renfort les éléments du commissariat du 1er arrondissement, de la gendarmerie et des Frci qui ont immédiatement bouclé tout le secteur pour parer à toute éventualité. Une évasion a été ainsi étouffée. En réalité, sur l’ensemble de ces bagnards, seuls 80 sont concernés par cette mesure présidentielle.
« Nous ne pouvons pas comprendre qu’une grâce présidentielle soit prononcée et que l’application ne se fait que dans certaines prisons. Certains de nos amis dans les autres prisons concernés par cette mesure ont été graciés. Ils viennent même nous rendre visite ici à la Maca. Pourquoi l’application de cette mesure présidentielle n’a pas encore été effective à la maison d’arrêt d’Abengourou ? Nous ne saurions cautionner longtemps cette injustice », a vociféré le porte-parole des insurgés au régisseur et aux forces de l’ordre qui ont entamé une négociation.
Dans le fond, plusieurs taulards non concernés par la mesure de grâce nourrissaient la secrète intention de profiter de la confusion pour humer l’air de la liberté. Aussi, ont-ils engagé un vaste mouvement dans la grande cour de la maison d’arrêt avant d’être finalement ramenés dans leurs cellules. Le calme est revenu aux environs de 13h. Notons que la maison d’arrêt d’Abengourou a déjà enregistré deux évasions en 2008 et 2009.
Grâce présidentielle : Une tentative d’évasion déjouée à Abengourou - Photo à titre d'illustration