La ville historique de Grand-Bassam non loin d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne est devenue, dimanche, le symbole de l’unité nationale et de la cohésion sociale, une semaine après l’attaque terroriste du dimanche 13 mars qui a fait une vingtaine de morts et plusieurs blessés, a constaté l’Agence de Presse Africaine (APA).
« La Côte d'Ivoire restera forte et solidaire. Notre pays a affiché un visage d'un pays solide », a fait remarquer le ministre d'Etat ivoirien, ministre de l'intérieur et de la sécurité Hamed Bakayoko qui a salué au passage « la présence du chef de fil de l'opposition, Pascal Affi Nguessan, président du Front populaire ivoirien (FPI-parti de Laurent Gbagbo) » à la cérémonie nationale d'hommage aux victimes de l'attaque terroriste perpétrée il y'a une semaine dans cette localité.
A côtés de l'unité des politiques affichées, Grand-Bassam a vécu une cérémonie œcuménique ponctuée de prières de la communauté chrétienne avec l'évêque, Raymond Ahou du diocèse de la ville et l'Imam Ousmane Diakité au nom de la communauté musulmane. Ces deux grandes religions cohabitent en bonne intelligence dans le pays.
« La nation ivoirienne est debout pour affronter tout ce qui peut porter atteinte aux valeurs cardinales qui en constituent le socle : la fraternité, la solidarité, l'hospitalité, la tolérance, l'acceptation et le respect de l'autre », a soutenu de son côté la ministre de la solidarité, de la cohésion sociale et de l'indemnisation des victimes, Pr Mariatou Koné pour qui la vie dans ce pays « doit continuer en maintenant et en renforçant l'unité nationale et la cohésion sociale ».
« Notre vigilance ne doit pas aboutir à la stigmatisation et à l'indexation qui mettraient à mal la cohésion nationale », a insisté la sociologue Mariatou Koné.
Une attaque terroriste a été perpétrée le dimanche 13 mars dernier à la plage de la ville balnéaire de Grand-Bassam (20 km au Sud d'Abidjan), patrimoine culturel mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), faisant une vingtaine de morts et plusieurs blessés.
Cette ville a reçu , tout le long de la semaine qui a suivi cet événement ,le soutien de nombreuses personnalités et des délégations étrangères à travers un déplacement sur les lieux de l'attaque revendiquée AQMI.
Quatre tuteurs des auteurs de cette première attaque terroriste de l'histoire de ce pays ont été arrêtés dans la nuit de samedi à dimanche dans deux communes d'Abidjan selon des sources sécuritaires. Au cours de cette cérémonie nationale d'hommage aux victimes, le ministre d'Etat ivoirien Hamed Bakayoko, a rassuré que l'enquête «avance très bien».
L'attaque perpétrée le dimanche 13 mars dernier à la plage de Grand-Bassam a fait 19 morts dont 3 soldats des forces spéciales de l'armée ivoirienne et 33 blessés. En outre, 3 terroristes ont été abattus. Al-qaïda au maghreb islamique (AQMI)a revendiqué ladite attaque.
SY/ls/APA
Grand-Bassam «symbole de l’unité nationale» face au terrorisme