Fin d’usurpation de titre pour un faux gendarme. Yao Koffi, la trentaine, a été a été mis aux arrêts hier à la prison civile de Grand-Bassam par les gardes pénitentiaires.
La scène se déroule autour de 11 heures. Yao Koffi se signale au premier poste de garde des agents pénitentiaires de l’ancienne capitale. Lorsqu’il les aperçoit, il leur adresse une salutation propre au corps, mais visiblement mal exécutée.
Ce qui interpelle ses interlocuteurs, à qui il se présente comme étant un gendarme en service au camp d’Agban. La tenue de gendarmerie qu’il porte est mal confectionnée. D’ailleurs, les insignes ne sont pas identiques aux vrais, quoique l’individu ait pris soin de recouvrir sa fausse tenue d’un blouson. Les gardes pénitentiaires, toujours perplexes et vigilants, lui posent d’autres questions. Koffi avance qu’il est venu rendre visite à un détenu se prénommant Jonathan. Les agents demandent au visiteur de patienter, le temps pour eux de retrouver le bagnard en question.
Après avoir parcouru le fichier, ils ne trouvent aucun prisonnier prénommé ainsi. Entre-temps, au cours de l’interrogatoire, un autre agent du pénitencier, constate que la tenue du quidam est différente de l’officielle. Pendant les échanges, il s’avère que l’étrange visiteur n’a ni carte professionnelle, ni carte d’identité. Les agents pénitentiaires réalisent qu’ils ont affaire à un menteur. Ils l’acculent donc de questions pour faire tomber le masque. L’usurpateur de titre déclare qu’il a été formé à l’école de gendarmerie de Toroguhé dans la ville de Daloa en 2000. En outre, il avance qu’il a été radié de l’effectif de la maréchaussée. Passionné du corps, poursuit-il, il continue d’arborer la tenue. Il est aussitôt arrêté et gardé dans la prison. Une enquête est ouverte.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
Grand-Bassam :Un faux-gendarme arrêté - Photo à titre d'illustration