L’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody est troublée depuis quelques semaines par un mouvement d'humeur des étudiants, marqué lundi par le déclenchement d’une grève généralisée des étudiants en médecine, pharmacie, odontostomatologie et du tronc commun de l’université Nangui-Abrogoua, qui ont décrété l’"arrêt des cours, stages et gardes".
"A partir d’aujourd’hui, nous sommes en grève illimitée. Nous arrêtons les cours, les stages et les gardes dans les hôpitaux", a déclaré le secrétaire général adjoint de la section médecine du Syndicat national des étudiants en sciences de santé (SYNESS), Tano Stephen, lors d’un meeting sur l’esplanade de la présidence de l’université de Cocody.
"Trois ans après la réhabilitation des bâtiments, les salles de travaux pratiques ne sont pas équipées", a-t-il déploré, soulignant qu’ils ont besoin de matériel de formation "pour éviter une formation au rabais".
Ils entendent organiser un meeting, mardi, devant le palais de la Présidence au Plateau.
Tôt dans la matinée, un rassemblement d’étudiants de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) avait été dispersé par la police au sein de l'Université Félix Houphouët-Boigny.
Les membres de cette organisation se sont ensuite déportés dans plusieurs établissements d'Abidjan dont ils ont délogé les élèves comme au Collège moderne de Cocody, au Groupe Pigier et à Legacy institute au Plateau.
Le Bureau exécutif national de la FESCI a lancé, samedi, une grève de 72 heures, de lundi à mercredi, pour protester, entre autres, contre le manque d’internet sur les campus au moment où le gouvernement vient de lancer le téléenseignement, la hausse des frais d’inscription, la fermeture des cités universitaires.
Les étudiants en médecine décrètent l’"arrêt des cours, stages et gardes"