Grève des enseignants : Des élèves exaspérés envahissent les rues, tous les établissements scolaires fermés à Soubré

  • 05/02/2019
  • Source : Linfodrome
La grève de la Coalition du secteur Education/Formation du secteur public de Côte d’Ivoire (Cosefci) se poursuit toujours à Soubré. Les élèves qui ont pensé reprendre les cours le lundi 4 février 2019, après pratiquement plus de deux semaines de grève initiée par leurs enseignants, ont « Tapé Poteau ».

Les enseignants n’ont même pas pointé le nez, pour certains, dans les établissements. Les rares professeurs qui s’y sont rendus voulaient tout simplement se rendre compte, selon nos sources, de l’effectivité de leur mouvement de grève. Face à cette situation qui n’a fait que trop durer, les élèves ont décidé de se faire entendre et voir par l’ensemble des populations. Ainsi, après un premier regroupement dans la cours du Lycée moderne 1 Bernard Zadi Zaourou, où les différents porte-paroles ont sonné la mobilisation, l’étape est mise sur le grand rond-point de la ville dénommé « carrefour Doboa ».

Le grand rendez-vous réussi, le top départ est donné pour, non seulement, déloger tous les établissements scolaires secondaire du privé de la ville, mais également pour prendre d’assaut tous les artères principales de la ville. Ce, sur l’œil vigilant des forces de l’ordre qui observaient soigneusement les différents mouvements en vue de prévenir d’éventuels débordements. « Trop, c’est trop. Nous voulons maintenant aller à l’école. Nous exigeons la reprise des cours. Il ne faudrait pas hypothéquer notre avenir. Que l’Etat songe à régler cette histoire. Il faut que les populations, nos parents et les différentes autorités sachent que nous n’allons plus au cours. Que pendant plus de deux semaines, nos enseignants sont en grève », scandaient les nombreux élèves sortis pour la circonstance.

Les autres très excités veillaient à ce qu’il n’y ait point de prise de vue. Un journaliste qui avait voulu immortaliser leur regroupement a été pris en partie. Heureusement il a été secouru par certains élèves qui ont compris la nécessité de se faire entendre à travers le monde. Mais il lui a été demandé de le faire sans image. 
C’est après avoir fait le tour de tous établissements scolaires au son des sifflets et de jets de pierres que le mouvement d’humeur s’est calmé. Mais, tout en promettant reprendre les jours qui suivent si rien n’est fait.

Ambroise Gina