La tension était vive, le jeudi 27 novembre 2014, à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca) , relativement à la grève de 72 heures lancée sur le territoire national par le collectif des 2000 gardes pénitentiaires recrutés, il y a un peu moins de trois ans.
Peu avant 12h, ils sont nombreux dehors, en treillis comme si le pénitencier est en état de siège. Un groupe de mécontents permet à des journalistes d'avoir accès à la prison pour rencontrer les autorités. Mais après la confiscation des pièces d'identité, le dernier rideau ne tombe pas. Les journalistes sont freinés tout net. Des voix s'élèvent. Des discussions éclatent. Il est ordonné aux hommes de médias de faire demi-tour. Ce qui est fait.
Dehors, les parents de détenus, arrivés avec des colis pour rencontrer les leurs, en ce jour de visite sont éconduits. Ils attendent, loin de l'entrée de la prison. Par moment, des cris de joie se font entendre. Il s'agit de prisonniers libérés, après avoir purgé leur peine. Vers 14h, le rang des visiteurs se rétrécit.
Plusieurs d'entre eux choisissent, l'âme en peine, de rentrer chez eux, en espérant revenir samedi. « Si nous devons faire la grève illimitée, nous la ferons pour que les autorités nous respectent ». Cette déclaration d'un garde pénitentiaire sonne le glas du peu d'espoir qu'entretenaient encore des parents de prisonniers. La plupart rompent les rangs.
Jusqu'à 15h, la grève se poursuit quand nous quittons les lieux. Mais en début de soirée, les syndicats, le porte-parole du collectif des 2000 gardes obtient un accord avec des représentants des ministères de l'Intérieur et de la Justice. Ce qui pousse les grévistes à mettre de l'eau dans leur vin.
De fait, à en croire nos sources, ledit collectif obtient qu'il soit délivré aux agents, une attestation de fin de formation (formation commune de base à la police et à la gendarmerie, avant leur sortie). A partir de janvier 2015, tous les gardes bénéficieront de la gratuité (...) Lire La suite sur Linfodrome
© DR / La Maison d'Arrêt et de Correction d'Abidjan (MACA)