Les taxis communaux (wôrô-wôrô) et les gbakas de la commune de Yopougon sont en grève depuis ce mardi matin à la grande surprise des usagers qui ont eu du mal à sortir. Face à une levée de boucliers sur les réseaux sociaux et les rumeurs d’augmentation de taxes, la mairie de la commune a réagi, sur sa page Facebook, dans un communiqué dont nous avons eu copie.
« Le maire de Yopougon a pris un arrêté portant règlement de police en matière d'usage des voies routières.
Ce arrêté fixe les montants des contraventions sur les mauvaises conduites automobiles. Cela en vertu du décret 2016-864 du 3 novembre 2016, fixant les amendes de 10 000 fa à 360 000 CFA assortie de peine de prison de dix jours à 2 mois sur les contraventions de 3 ème classe (Article 256 du décret 2016-864).
Contrairement aux rumeurs, il ne s'agit ni taxe ni d'impôts mais d'amendes sur les infractions (voir document au bas de l'article). Ces mesures ont pour effet d'être dissuasives afin de mettre fin au désordre urbain qui règne dans la commune.
Il est à noter que Yopougon enregistre environ 3000 accidents de circulation pour l'année 2019 selon le GSPM, ce qui équivaut à 10 accidents par jour.
Les embouteillages dans la commune étouffent toutes les activités socio-économiques.
Il est à noter que ces mesures ne concernent pas uniquement le monde des transports. L'interdiction d'uriner dans la rue, et le déversement de boue de vidange dans les caniveaux ne concerne pas uniquement les transporteurs.
Ils ne sont pas spécifiquement visés par les mesures de lutte contre le désordre urbain. C'est en se conformant aux règles de circulation que les acteurs du transport pourront travailler sans pression et les usagers de la route se déplacer avec sérénité. Le désordre ne profite à personne. » a réagi la municipalité.
Ahopol
Photo : Ahopol / Une rue de Yopougon désertée par les taxis communaux