À la veille du déclenchement de la rébellion armée du 19 septembre 2002, Guillaume Soro a fait ce post ci-dessous
Il y a 17 ans, éclatait le soulèvement militaire du 19 Septembre 2002.
Au cours de cette pénible période, notre pays a été endeuillé. Des familles ont perdu des êtres chers. Des épouses ont perdu leurs époux. Des enfants ont perdu leurs pères. L’Etat a perdu des Serviteurs et non des moindres. Pour tous ces concitoyens qui ont perdu la vie, j’ai une pensée sincère.
Au nom de mes compagnons de lutte, je renouvelle mes vives condoléances à toutes les familles endeuillées et j’implore la grâce de Dieu sur notre pays.
Je réitère le Pardon sincère que je n’ai cessé de prôner, et j’appelle tous les acteurs et coauteurs qui se reconnaitraient à en faire de même.
Le 19 septembre 2002 ne doit pas être regardé comme le début des divisions fratricides en Côte d'Ivoire.
Des analystes continuent de restituer l'histoire en limitant le 19 septembre 2002 à un caprice condamnable d'enfants gâtés portant le glaive dans le sein de la mère patrie.
Le 19 septembre 2002 ne marque pas le point de départ de la longue quête de notre pays sur les sentiers rocailleux de l'égalité des citoyens, de l'idéal de justice sociale, de la paix civile et de la concorde nationale.
On occulte bien souvent que le 19 septembre 2002 s'inscrit irrémédiablement dans la trajectoire historique d'un pays en quête de légitimité démocratique. Un pays qui, 20 ans après le coup d'état de 1999, 26 ans après la mort du Président Houphouët-Boigny, 29 ans après le retour officiel du multipartisme, court encore et toujours après une démocratie consensuelle, inclusive et apaisée.
Guillaume Soro : « D’hier à aujourd’hui, le sens du 19 septembre 2002 » - Photo à titre d'illustration