Guinée-Mali : Avec un autre critère que le tirage au sort, qui serait qualifié ?

C'est une scène très rare en football à laquelle le monde du ballon rond va assister jeudi matin dans un hôtel chic de Malabo, en Guinée équatoriale. La Guinée et le Mali, tous les deux à égalité parfaite dans le groupe D de la CAN, vont être départagés par tirage au sort pour la qualification en quarts de finale de la compétition. 

Plus encore qu'une séance de tirs au but, c'est un hasard total qui décidera de qui rejoindra la Côte d'Ivoire dans le top 8 africain. Pour la Guinée ou le Mali, le sentiment d'injustice sera en tout cas énorme jeudi. Une situation que la Confédération africaine de football aurait pu éviter. Voici comment.

 

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Dans le réglement de la Coupe d'Afrique des nations, l'article 14 précise qu'en cas d'égalité de points entre deux équipes, c'est le plus grand nombre de points obtenus dans les confrontations directes qui départage les équipes. Si, il y a toujours égalité, le deuxième critère est la différence de buts générale sur l'ensemble du groupe, puis vient enfin le plus grand nombre de buts marqués sur l'ensemble des matchs du groupe. Si, comme c'est le cas pour la Guinée et le Mali (qui n'ont fait que des 1-1 dans la poule) deux nations sont toujours à égalité, la qualification est décidée par un tirage au sort.

 

Une situation qu'aurait pu éviter la CAF. Par exemple, en s'inspirant du reglèment de la Ligue des champions qui en cas d'égalité entre deux clubs prend en compte l'indice UEFA du pays auquel chaque club à égalité parfaite appartient.

Par exemple, si Chelsea et Anderlecht sont ex-aequo à l'issue de la phase de poule, c'est Chelsea qui se qualifie grâce au meilleur indice (ou classement) européen de l'Angleterre par rapport à la Belgique. Dans ce cas de figure dans le groupe D, le Mali (6e au classement CAF en 2014) devancerait la Guinée (19e).

 

Dans de nombreuses compétitions, une fois tous les critères épuisés pour départager les équipes, c'est le classement du fair-play qui entre en compte. Par exemple, en cas d'égalité parfaite entre deux équipes de Ligue 1, c'est ce facteur qui entre en compte. Si Lille a reçu moins de cartons jaunes que Marseille, Lille termine devant au classement. Pour revenir au groupe D, c'est la Guinée qui doublerait le Mali (2 cartons jaunes, contre 5). 

 

Une autre solution, en cas d'égalité parfaite entre deux équipes, est d'instaurer une séance de tirs au but à la fin du temps réglementaire. Mais évidemment, dans une poule à quatre équipes, deux sélections à égalité parfaite peuvent s'être affrontées lors du premier match et être ex-aequo à l'issue de la phase de poule.

Dans ce cas, au lieu d'un tirage au sort le lendemain, comme le fait la CAF pour Mali-Guinée, il serait possible d'organiser une séance de tirs au but entre les deux équipes concernées sur un terrain neutre. Mais dans ce cadre, impossible de savoir qui du Mali ou de la Guinée aurait obtenu sa qualification. Les tirs au but sont aussi une loterie.