Si les fidèles musulmans du monde entier affluent depuis plusieurs jours en Arabie saoudite, le Hadj, le pèlerinage sur les lieux saints de l'islam, La Mecque et Médine, a débuté ce mercredi 30 août. Le royaume saoudien s'apprête à accueillir près de 2 millions de visiteurs, y compris des pèlerins iraniens qui n'avaient pu se rendre à La Mecque l'année dernière pour cause de tensions politiques entre Téhéran et Riyad. La sécurité des voyageurs est l'un des enjeux de ce pèlerinage.
Les autorités saoudiennes disent avoir mobilisé 100 000 membres des forces de sécurité cette année, mais aussi 17 000 employés de la protection civile et des centaines d'ambulances. Le royaume promet « le plus haut niveau de sécurité » aux pèlerins venus de 80 pays.
L'Arabie saoudite veut d'abord éviter une nouvelle bousculade meurtrière. Des drames sont survenus à plusieurs reprises ces dernières décennies à La Mecque avec un bilan historiquement lourd il y a deux ans avec environ 2 300 morts selon les chiffres officiels.
D'autres scénarios à risque planent sur le pèlerinage : l'attaque terroriste ou encore les épidémies. En 2009, le virus de la grippe A avait mobilisé les autorités saoudiennes. Cette année, l'épidémie de choléra au Yémen voisin retient l'attention des services de santé. Ces derniers assurent être prêts à isoler un éventuel pèlerin contaminé, afin d'éviter la propagation de la maladie.
Le bon déroulement du Hadj est un enjeu de légitimité pour l'Arabie saoudite, dont le souverain se fait appeler « gardien des deux Mosquées » en référence à La Mecque et à Médine. Après la bousculade meurtrière de 2015, l'Iran avait sévèrement critiqué l'organisation du pèlerinage par le royaume saoudien.
Des forces de sécurité devant des écrans de contrôle à La Mecque, le 29 août 2017. REUTERS/Suhaib Salem