Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, a affiché, jeudi, à Abidjan, la détermination du gouvernement( ivoirien) à favoriser l'instauration d’une "justice en Côte d’Ivoire de réconciliation nationale vraie", signifiant qu'"au regard de l'acuité de la situation, la Côte d’Ivoire a l’impérieux devoir de faire éclater la vérité et de condamner les coupables, quel que soit leur statut, car nul ne doit être au-dessous de la loi’’. "Au regard de l'acuité de la situation, la Côte d’Ivoire a l’impérieux devoir de faire éclater la vérité, et de condamner les coupables, quel que soit leur statut, car nul ne doit être au-dessous de la loi’’, a signifié, jeudi, lors d'une intervention télévisée, le ministre d'Etat Bakayoko, évoquant notamment les actions d'atteinte à la sécurité nationale ainsi qu'à la sûreté de l'Etat perpétrées par des groupuscules proches de l'opposition et des cas de corruption pour lesquels des citoyens sont attraits devant les tribunaux.
A ce propos, il a réaffirmé la fermeté du gouvernement à ne pas laisser prospérer durablement de telles velléités. (...) ‘’Nous serons intraitables face aux déstabilisateurs et, sur la question de la stabilité du pays", a-t-il prévenu, non sans rappeler que ‘’ le temps des coups d’Etat est révolu, et que la marche du monde, aujourd'hui, ne permet plus ces scénarios‘’, et de citer l'exemple malien.Au chapitre de la corruption, il admet que beaucoup reste à faire en ce domaine, mais rassure que le gouvernement s'emploie à faire baisser, de façon drastique, ce fléau, par l’éducation des populations ainsi que par un changement de comportement au niveau de la police nationale. Le patron de l'Intérieur et de la sécurité a fait savoir que, "au regard de la gravité des problèmes, la Côte d’Ivoire ne peut les occulter par la réconciliation nationale, et le pays a "l’impérieux devoir de faire éclater la vérité et de condamner les coupables quel que soit leur statut, car nul ne doit être au-dessous de la loi’’, a-t-il laissé entendre.
"Cela permettra une moralisation de la vie publique pour une réconciliation et une paix durables, et c’est pourquoi il exhorte à ignorer ceux qui parlent de justice des vainqueurs, qui vaut mieux qu’un ‘cimetière’’, a-t-il souligné. A ce niveau, il a tenu à clarifier que 221 condamnations sont intervenues suite à des jugements sur la corruption et que la situation des pro-putschistes et de la crise postélectorale avancent ces derniers temps. Se prononçant sur la prise de la position de son collègue Jean-Louis Billon dans l’affaire de l’octroi du deuxième terminal à conteneurs, il l'a jugée inappropriée et inconséquente. "L'on ne peut pas être dans une équipe et jouer contre elle", a-t-il tranché, sans nuance. Cette sortie du ministre ivoirien du Commerce, de l'Artisanat et de la Promotion des PME, dans des médias étrangers, jugée "maladroite et incommodante" par des observateurs de la vie publique nationale, a fait dire à ces derniers qu'il pourrait être amené à quitter le gouvernement, lors d'un probable réaménagement.M. Jean-Louis Billon, anciennement président de la chambre de commerce et d'industrie de Côte d'Ivoire, vient d'être élu président du conseil régional de la région du Hambol, "frappé d'incompatibilité", selon la loi sur les collectivités décentralisées, et faire un choix. Il fut pendant longtemps maire de la commune de Dabakala(centre-nord du pays, région du Hambal).
(Aip)
Hamed Bakayoko favorable à une justice de réconciliation - Photo à titre d'illustration