Lors du Conseil politique du RHDP unifié, le jeudi 12 mars dernier, le ministre Hamed Bakayoko a fait une adresse au cours de laquelle il fait état de menaces sur la paix sociale en Côte d'Ivoire.
L'élection présidentielle de 2020 est prévue pour se tenir le 31 octobre 2020. Mais à sept mois de cette importante échéance, le climat politique en Côte d'Ivoire devient de plus en plus tendu. Les acteurs politiques ivoiriens peinent jusque-là à accorder leurs violons pour trouver un minimum de consensus pour aller à des élections apaisées.
La réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), l'établissement de la nouvelle Carte nationale d'identité (CNI), la révision annoncée de la Constitution, voici autant de questions qui constituent une pomme de discorde entre pouvoir, opposition et société civile.
Même si le Président Alassane Ouattara s'évertue à rassurer ses compatriotes et la communauté internationale de ce qu'il n'y aura rien, et que l'élection présidentielle de 2020 se passera dans la tranquillité, il n'en demeure pas moins que les risques de troubles sont perceptibles.
Hamed Bakayoko, ministre ivoirien de la Défense, en a fait la révélation lors du Conseil politique du RHDP unifié, tenu le jeudi dernier. À ce rassemblement du parti présidentiel, le ministre d'État a fait une révélation à couper le souffle lors de son allocution. « J’ai été ministre de la Sécurité, et aujourd’hui, de la Défense », rappelle-t-il, avant d'ajouter : « Et je sais à quel point certains veulent replonger le pays dans le chaos. » Puis, il martèle à nouveau : « Je sais à quel point certains veulent replonger le pays dans le chaos. » Même si certains opposants ivoiriens estiment qu'il s'agit d'un coup de bluff pour justifier le musèlement de l'opposition, il n'en demeure pas moins qu'Hamed Bakayoko, en sa qualité de ministre de la Défense, détient certaines informations à lui livrées par les fins limiers de la sécurité d'Etat qui lui permettent d'anticiper sur des risques de troubles.
Hamed Bakayoko révèle des menaces de troubles sur la Côte d'Ivoire - Photo à titre d'illustration