Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) Henri Konan Bédié a réagi sur l’annonce faite par le Front populaire ivoirien (FPI) de rompre le dialogue avec le gouvernement ainsi l’appel au boycott du Recensement Général de la Population et de l’habitat (RGPH) lancé par le parti de Laurent Gbagbo en plus de la demande de la dissolution de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR).
Henri Konan Bédié a fait connaître sa position à travers le porte-parole de son parti, le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani le jeudi 3 avril 2014 à la permanence de cette formation politique au Plateau. S’agissant de la rupture par le FPI du dialogue avec le gouvernement, le PDCI a appelé Affi N’Guessan et ses camarades à rejoindre la table de discussions.
« Le PDCI-RDA encourage vivement le Président de la République et le gouvernement à continuer de privilégier la voie du dialogue et de la négociation avec le FPI et l’opposition en général. Le PDCI-RDA exhorte le FPI à poursuivre la voie du dialogue amorcée par le président Pascal Affi N’Guessan. Car la guerre commence là où s’arrête le dialogue et la paix s’installe là où les hommes se parlent.
En conséquence, le PDCI-RDA parti de dialogue et de paix, appelle au sens de la responsabilité du FPI et lui demande de reprendre définitivement le train de la réconciliation, du dialogue, de la négociation et de la paix. Le PDCI-RDA recommande avec insistance au FPI de bannir des activités politiques, la violence dont le peuple ivoirien a trop souffert. Le PDCI-RDA soucieux des risques que court le pays, invite avec force le FPI et le gouvernement à tout mettre en œuvre pour faire triompher les valeurs de dialogue et de paix », a déclaré le porte-parole du PDCI qui a lu une déclaration signée du président Henri Konan Bédié.
Concernant le RGPH, le plus vieux parti politique ivoirien estime que cette opération constitue un instrument essentiel pour la planification du développement. Fort de cette dynamique, le PDCI a appelé les populations à se faire recenser.
« Quand à la demande de dissolution de la CDVR les raisons qu’évoque le FPI , notamment l’exigence ‘‘de compassion, de justice, de réparations des dommages et préjudices causées aux victimes, la crispation des relations entre le pouvoir et l’opposition, le maintien en exil de plusieurs milliers d’Ivoiriens’’ pour justifier la dissolution de la CDVR militent, au contraire en faveur du maintien de cette commission et l’audition des victimes en vue d’apaiser leurs souffrances et de les préparer à une vraie réconciliation », dixit le ministre des Ressources animales et halieutiques.
Avant de souhaiter que la justice se fasse, pour toutes les victimes de la crise postélectorale. Au demeurant, le PDCI a salué les gestes de décrispation posés par le Président de la République notamment la libération des détenus, suivis du dégel de leurs avoirs ainsi que le retour des exilés. Il a demandé au chef de l’Etat et « au gouvernement de poursuivre et d’approfondir tous ces gestes d’apaisement par une politique de justice équitable, éloignée de tout sentiment et de toute volonté d’impunité sélective ».
Abdoulaye Touré
Henri Konan Bédié au FPI : ‘’Bannissez la violence des activités politiques’’ - Photo à titre d'illustration