Dans la soirée d'hier mercredi 04 décembre 2013, il régnait une atmosphère de terreur, dans la commune de Yopougon.
A l'origine, des tirs nourris attribués à un commando à la composante inconnue, mais sérieusement armé. Dans cette ambiance de confusion créée par ces tirs, de nombreuses versions nous sont fournies par des sources sur place, jointes au téléphone. Il nous revient donc, entre autres, que c'est aux alentours de 19h que les choses commencent.
Des assaillants non identifiés, roulant à bord de véhicules, eux aussi, non identifiés, auraient ouvert le feu sur les locaux du commissariat de police du 16ème arrondissement, situé à au quartier populeux de la « Sicogi ». Ce, à l'aide de kalachnikovs. Ce commando armé qui se fait très mobile, se serait également signalé, du côté de la base des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) établie au « Nouveau quartier », à l'ex-place de la Liberté, antre de l'ex-parti au pouvoir, le Front ppopulaire ivoirien.
Ce mystérieux commando, selon une source militaire, aurait lâché un déluge de feu sur cette base. D'abord à l'arme automatique, puis, à l'arme lourde, avant d’être repoussé, après des tirs nourris pendant de longues minutes. Plus tard, notre source qui parle d'attaque planifiée, note que le commando armé, se déploie dans les environs du commissariat de police du 19ème arrondissement, où il fait parler la poudre, dans une confusion totale.
C'était la terreur en tout cas. Du quartier « Sicogi » aux « Toits rouges », en passant par la « Selmer » et le « Nouveau quartier », c'était la psychose au sein des populations convaincues d'une attaque militaire d'envergure. Comme on le dirait de façon prosaïque, tout était «mélangé ». Maquis, bars et autres lieux chauds de plaisir et de joie ont rapidement fermé les portes. Les populations civiles, et même les forces de l'ordre, se sont barricadées chez elles, comme un témoin nous le rapportait pour le cas de la « Cité Bae » occupée à l'époque, par les étudiants.
En ces lieux où nous avons joint un des policiers, locataire sur place, nous apprenons que les forces de l'ordre ici et leurs familles, se sont planquées dans leurs maisons. Les portes de la Cité étaient également fermées. Pas un chat dehors. Dans toute cette ambiance, on apprenait qu'un élément des Frci aurait été sérieusement blessé par cette bande armée, qu'on pourrait affubler du titre de « commando invisible ». On nous informait par la suite, que des dispositions de très haute sécurité étaient prises par l'ensemble des forces de l'ordre, pour neutraliser ces assaillants et éviter aux populations, de revivre la page d'horreur de la crise poste-électorale.
En tout cas, à Yopougon, durant des heures, c'était chaud, chaud, chaud , jusqu'au moment où nous mettions sous presse, au delà de 22h. Mais dans notre tête, on se demandait encore, qui était ce commando et quelles étaient ses réelles intentions ? En tout état de cause, les autorités ont tout intérêt, à ne pas minimiser cette situation.
KIKIE Ahou Nazaire
Hier soir : Un commando armé « mélange » Yopougon - Photo à titre d'illustration