Arborant un costume bleu pétrole confectionné par un grand couturier Italien, Ekoumani a mené le défilé devant la veuve, Maman Amazone, le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, les ambassadeurs de France, du Congo, de la Guinée, du Gabon, du Nigéria, le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie.
Auparavant, l’ambassadeur du Congo, Mme Isabelle Iboula Ngangeli, avait loué « un homme, un grand, une conscience, un maître, un Congolais mais surtout Ivoirien tombé les armes à la main comme un soldat devant son public abidjanais qu’il adorait ».
« Pendant quatre décennies, il a donné le sourire aux grands, aux simples, aux anonymes, aux artistes, aux savants… », A-t-elle ajouté, soulignant son élévation au patrimoine immatériel vivant de l’UNESCO, la date de son décès, le 24 avril qui coïncide avec la Journée internationale de la musique africaine et le jubilé d’Or de l’OUA, aujourd’hui UA.
Remettant un album photo de sa carrière au président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro et au ministre de culture et de la Francophonie Maurice Bandaman, la fille aînée de l’artiste, Shungu Kady, a témoigné de son attention, sa simplicité, son don de soi, citant sa citation inscrite sous son portrait devant lequel s’inclinaient ses fans : « Tant que j’aurai des frissons pour la musique, je serai son fidèle serviteur ».
Pour le ministre Maurice Bandaman, la présence de la veuve Maman Amazone en terre ivoirienne met définitivement fin « aux supputations, rumeurs et calomnies qui ont suivi son décès sur une scène ivoirienne. « Merci pour cet honneur. Nous vous sommes reconnaissants pour votre reconnaissance », a-t-il lancé.
Avant le vin d’honneur, il y a eu une messe d’action de grâces à la paroisse Sainte Cécile des II-Plateaux Abidjan-Cocody.
Le père Léon Nzi, prêtre officiant a salué l’homme de relation, de transmission par la parole, le chant et la danse dont l’œuvre réjouit le cœur de Dieu. Le porte-parole de la famille a remercié le peuple ivoirien et les autorités pour leur assistance pendant ce deuil.
Quant à A’Salfo, leader du groupe Magic System et commissaire général du FEMUA, il a remercié la famille pour « sa compréhension, son soutien, sa grandeur d’esprit, « en se mettant au-dessus de tout pour honorer Papa Wemba comme il se doit ».
Decédé fin avril dernier à Abidjan, Papa Wemba a été inhumé le 4 mai dans son pays. A la tête d’une forte délégation, son épouse est venue remercier le peuple et le gouvernement ivoirien pour leur soutien pendant cette dure épreuve.
Photo:Gaou Prod