Le taux d’accès à l’eau potable en Côte d’Ivoire, à la fin de l’année 2018, était de 80% contre 69% en 2016. Et le gouvernement est en train de mettre les bouchées doubles, afin que ce taux atteigne les 100% d’ici 2030.
La bonne nouvelle a été annoncée ce lundi 7 octobre, par le ministre de l’Hydraulique, Laurent Tchagba, qui présidait un atelier de deux jours, sur la question de l’eau potable, à l’hôtel Tiama, au Plateau. Organisé par les bureaux régionaux de l’Unesco à Abidjan et Abuja, cet atelier dit « de concertation pour une meilleure gestion de la qualité de l’eau et des eaux usées », réunit une trentaine d’experts nationaux et internationaux autour du thème : « La gestion de l’eau et les polluants nouveaux en Côte d’Ivoire ».
Le ministre de l’Hydraulique a souligné l’engagement du gouvernement ivoirien face à la question de l’eau potable. « Le gouvernement ivoirien a mis en œuvre en 2017, le programme ''Eau pour tous'', pour régler le problème d’approvisionnement en eau potable. L’objectif de ce programme estimé à 1320 milliards de Fcfa, est de permettre à 100% de la population d’avoir de l’eau potable et de combler les déficits observés dans certaines régions et départements d’ici à 2030. A mi-parcours, le taux d’accès à l’eau potable était de 80% à la fin de l’année 2018, au plan national contre 69% en 2016 », a-t-il noté.
Ajoutant que dans le cadre du Programme social du gouvernement (Ps Gouv), le Chef de l’Etat a mis un accent particulier sur la satisfaction des besoins primaires des populations dont l’accès à l’eau potable. Le ministre a par ailleurs indiqué que la dégradation de la qualité de l’eau contribue à sa pénurie.
« La mauvaise qualité de l’eau a sur la santé et l’environnement de multiples conséquences qui rendent l’eau impropre à la consommation et réduisent, de fait, les ressources en eau disponibles. En effet, la pollution est en passe de devenir l’une des principales menaces pour la disponibilité et la réutilisation de l’eau. L’urbanisation rapide, le développement des activités agricoles, l’utilisation d’engrais et de pesticides, la dégradation du sol, les fortes densités de population avec leurs corollaires et les mauvaises conditions d’élimination des déchets portent atteinte aux sources d’eau douce disponibles », a-t-il poursuivi.
Mme Anne Lemaistre, cheffe du bureau de l’Unesco à Abidjan, a pour sa part relevé que les problèmes liés à la qualité de l’eau constituent un défi majeur en Afrique subsaharienne. « De nombreux rapports nous alertent sur les menacent émergentes telles que les polluants nouveaux, les polluants biologiques, les pesticides, les micro-plastiques, les produits chimiques industriels, les métaux lourds et les produits ménagers ».
C’est pourquoi, dira-t-elle, l’Unesco a initié cet atelier, le premier du genre en Côte d’Ivoire, en vue de continuer les concertations nationales sur le sujet, et actualiser les mesures et capitaliser les bonnes pratiques.
CASIMIR DJEZOU
Image utilisée à titre d'illustration