Le président de la République, SEM Alassane Ouattara a procédé ce lundi 14 juillet à l'inauguration de l'Hôpital Général d'Adjamé en présence du ministre de la santé et de plusieurs autres personnalités.
Monsieur le Premier Ministre ;
Madame et Messieurs les Présidents d’Institutions ;
Messieurs les Ministres d’Etat ;
Mesdames et Messieurs les Ministres ;
Excellence Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions de coopération bilatérale et multilatérale;
Monsieur le Préfet de région, Préfet d’Abidjan;
Monsieur le Maire de la Commune d’Adjamé ;
Officiers Généraux, officiers, sous-officiers et militaires du rang ;
Honorables Chefs traditionnels et Chefs religieux;
Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux, les Directeurs centraux, les Directeurs régionaux et Départementaux et les chefs de service;
Mesdames et Messieurs les professionnels de santé;
Mesdames et Messieurs les Journalistes ;
Honorables invités ;
Mesdames, Messieurs ;
Populations d’Adjamé ;
Je sais que ce jour est important pour vous, chers frères et chères sœurs, d’Adjamé, parce qu’il consacre l’ouverture officielle de l’Hôpital Général d’Adjamé, votre hôpital, un hôpital qui vous permettra de disposer d’une structure hospitalière de proximité, au cœur de la commune d'Adjamé.
C’est aussi un jour important pour vous, Monsieur le Maire Youssouf Sylla, car je sais que cet hôpital vous tenait à cœur et que vous ne cessiez de militer pour son ouverture. C’est aujourd’hui chose faite.
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
La Commune d’Adjamé, forte de ses 300 000 habitants, n’avait aucune structure de référence, ce qui était un handicap pour la continuité des soins dans cette grande commune. L’hôpital Général d’Adjamé vient donc à point nommé, et je suis particulièrement heureux de procéder à son inauguration ce matin.
L'ouverture de l’Hôpital Général d’Adjamé répond également à la promesse de campagne que j’ai faite de rapprocher les structures sanitaires des populations. Plus de dix années de sous-investissement dans le secteur de la santé ont fini par avoir un impact négatif sur la disponibilité des services et des prestations ainsi que sur la qualité des soins.
C’est pourquoi, nous avions dédié l’année 2013 à la santé, car la santé a toujours été une priorité pour le Gouvernement.
Mon ambition est de restaurer en profondeur le système sanitaire sur l’ensemble du territoire national en réhabilitant les infrastructures sanitaires, en relevant les plateaux techniques dans leur ensemble et en créant de nouvelles infrastructures.
La tâche est immense mais je peux vous dire que nous sommes sur la bonne voie. A cet égard, je voudrais saluer les progrès qui sont faits chaque jour dans le cadre du Programme Présidentiel d’Urgence (PPU) à l’intérieur du pays et dans les grandes villes.
Grâce au financement du PPU pour un montant global de plus de 12 milliards FCFA, 6 hôpitaux généraux ont été réhabilités : Bondoukou, Korhogo, Bouna, Grand-Lahou, Grand-Bassam et Jacqueville ; et 38 centres de santé et hôpitaux ont été réhabilités et rééquipés.
Au nombre des autres chantiers en cours, je peux citer :
- l’Hôpital Saint Joseph Moscati de Yamoussoukro dont les travaux sont achevés et l’équipement est en cours;
- l’Hôpital d’Angré pour un financement de 20 milliards FCFA, et dont le taux de réalisation est de l’ordre de 70%. La fin des travaux est prévue pour décembre 2014 ;
- la construction du Centre de médecine nucléaire d’Abidjan pour 660 millions FCFA et qui sera livré en fin 2014;
- le démarrage des travaux de réhabilitation du CHU de Yopougon pour un montant de 40 milliards FCFA avec le Groupe BOUYGUES-SETAO. La réhabilitation se fait par étape, pour une livraison totale en 2016.
A moyen terme, nous envisageons :
- la réhabilitation et le rééquipement de l’Institut de Cardiologie d’Abidjan pour un montant de près de 16 milliards FCFA dans le cadre d’un financement Français;
- la construction de l’Institut de Cardiologie de Bouaké pour un montant de 9 milliards FCFA avec un financement de la Banque Islamique de développement (BID) ;
- la construction du centre d’oncologie médicale et de radiothérapie pour le traitement des cancers et pour lequel le montage financier est en cours de finalisation;
- la mise aux normes des hôpitaux généraux de la ville d’Abidjan dans le cadre du PPU;
- La réhabilitation dans le cadre du financement du contrat Désendettement-Développement (C2D) avec la France, des hôpitaux d’Anyama, de San-Pédro, de Soubré, de Duékoué, de Guiglo, de Danané ainsi que la construction de l’INFAS (Institut National de formation des agents de santé) d’Aboisso, la réhabilitation des INFAS de Bouaké et de Korhogo.
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
Comme vous pouvez le constatez, les chantiers sont nombreux, aussi bien pour les structures de base que pour les structures hautement spécialisées. L’objectif est de permettre à nos populations d’avoir accès à des soins de qualité.
Notre marche vers l’émergence à l’horizon 2020 ne peut se concevoir sans une véritable politique sociale, où la problématique de la santé des populations est effectivement résolue.
Nous entendons également, comme au plan économique, jouer pleinement notre rôle de locomotive de la sous-région dans le domaine de la santé.
A ce propos je voudrais féliciter le Premier Ministre Daniel Kabla Duncan et le Gouvernement pour le succès du Forum Investir en Côte d’Ivoire (ICI 2014) qui a attiré de nombreux investisseurs étrangers dans tous les domaines et plus particulièrement dans le domaine de la santé. Les initiatives privées sont à encourager car c’est aussi avec le Partenariat Public Privé que nous réussirons à satisfaire nos populations.
Nous avons donc un double défi à relever dans le domaine de la santé.
D’abord, parvenir rapidement à une réorganisation complète et à une modernisation de notre système de santé, ensuite, rendre attractif notre dispositif sanitaire, afin que notre pays redevienne le hub sous-régional, voire un hub régional.
Comme ce fut le cas dans le domaine de la cardiologie, avec l’Institut de Cardiologie d’Abidjan, et comme ce fut également le cas dans le domaine des infrastructures privées de haut standing avec la Polyclinique Internationale Sainte-Anne Marie (PISAM).
Par ailleurs, l’intérêt des investisseurs potentiels dans le domaine pharmaceutique, pour l’implantation dans notre pays d’unité de fabrication de médicaments génériques, permettra d’avoir des médicaments de qualité et à moindre coût.
Avec l’avènement prochain de la Couverture Maladie Universelle prévue pour la fin de cette année, notre ambition est de parvenir à un système de santé qui offre à chacune et à chacun les conditions de sa pleine contribution à l’œuvre de développement du pays.
Mesdames et Messieurs du corps médical, c’est l’occasion de vous dire que le défi de transformation de notre système de santé et de faire de notre pays un hub sous régional ne peut être relevé sans vous, sans votre pleine adhésion et votre contribution active.
C’est pourquoi, je voudrais compter sur votre engagement et votre professionnalisme pour améliorer la qualité de la médecine dans notre pays. Votre engagement constitue un complément indispensable à notre politique d’amélioration du plateau technique et d’équipement des structures sanitaires.
Comme vous le savez, j’ai également, avec le gouvernement, pris des décisions pour améliorer vos conditions de travail. Il s’agit notamment du relèvement de vos indices de salaire, et du renforcement des capacités du personnel de santé ;
La réforme hospitalière engagée par Madame la Ministre de la santé prend également en compte la protection des populations, avec l’interdiction de fumer dans les lieux publics, la lutte contre le trafic des médicaments illicites et contrefaits ou encore le projet de loi portant régime de prévention, de protection et de répression en matière de lutte contre le VIH et le Sida.
Je voudrais féliciter la Ministre Raymonde Goudou Coffie pour son engagement et l’important travail accompli dans son département.
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
Je ne pourrai terminer mon propos sans aborder la question de l’épidémie du virus Ebola qui sévit malheureusement dans trois pays frères que sont la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia.
Je voudrais encourager tous nos compatriotes au respect des mesures de préventions préconisées par le Ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida. Cette question a été débattue par les Chefs d’Etat de la CEDEAO au cours de la réunion qui s’est tenue à Accra le jeudi 10 juillet dernier ; des mesures importantes ont été prises dans plusieurs domaines, y compris pour le financement et pour la protection des populations.
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
Populations d’Adjamé,
Je suis très heureux de vous remettre personnellement l’Hôpital Général d’Adjamé. Je voudrais par cet acte vous démontrer mon attachement à la commune d’Adjamé, au maire Youssouf Sylla et aux vaillantes populations de cette belle commune.
Bonne santé à toutes et à tous.
Je vous remercie
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