L’accès à des médicaments de qualité, en quantité et de moindre coût, pour toutes les couches sociales. C’est le défi que le gouvernement ivoirien veut se donner les moyens de relever en moins d’une décennie. La réalisation de cette ambition passe par le développement d’une industrie pharmaceutique locale, capable de produire au moins 50 % des besoins en médicaments de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2030.
Le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle (Mshpcmu), Pierre N’Gou Dimba, a réitéré cette ambition, hier, à la cérémonie d’ouverture de la 9e édition des Journées de l’Ordre des pharmaciens de Côte d’Ivoire (Jonpci), qui a eu lieu le 6 octobre au Radisson Blu hôtel en zone aéroportuaire à Port-Bouët. La rencontre qui s’est achevée le 7 octobre avait pour thème : « Exercice de la pharmacie en Côte d’Ivoire : enjeux, défis et perspectives ».
Ce vaste chantier, a souligné le ministre, devra permettre de travailler sur les médicaments classiques, mais aussi sur les médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle africaine. Il s’est dit persuadé que les travaux, qui vont s’articuler autour du thème choisi, vont donner lieu à des partages d’expériences et à des échanges fructueux qui vont dynamiser le secteur du médicament en Côte d’Ivoire.
Pierre Dimba a également appelé les pharmaciens à s’approprier la Couverture maladie universelle (Cmu) et à jouer pleinement leur partition pour le succès de cet instrument de protection sociale. Il a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de combattre et de mettre fin au fléau des médicaments de qualité inférieure et falsifiée (Mqif).
Le président du Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec), Eugène Aka Aouélé, haut patron des Jonpci 2022, a, à son tour, rendu hommage aux pharmaciens. Ceux-ci, selon lui, sont un maillon essentiel dans l’ordre de soins et le système de santé des États. Il a mis en lumière les difficultés des acteurs de la profession pharmaceutique. Que sont, entre autres l’adaptabilité aux réalités numériques, l’accélération de l’industrialisation pharmaceutique, la célérité dans la distribution des médicaments, la contribution des pharmaciens aux programmes de santé et la prolifération des médicaments illicites.
Le président de l’Ordre national des pharmaciens de Côte d’Ivoire, Dr Diarra Harouna, a dit sa gratitude aux 800 participants de la Côte d’Ivoire et des sept autres États de l’espace Uemoa présents aux Jonpci 2022. Il a fait savoir que le développement de l’industrie pharmaceutique dans les pays de la sous-région doit reposer sur deux grands axes : primo, trouver les voies et moyens pour installer les unités de fabrication ; secundo, permettre à ces unités d’écouler aisément et avec célérité leur production.
Germain Gabo avec Onpci
Industrie du médicament: La Côte d’Ivoire ambitionne de produire 50 % de ses besoins à l’horizon 2030