Brou Aka Pascal, le président du Conseil d’administration (PCA) de la RTI est vice-président du Groupe d’action pour la candidature unique du Président Alassane Ouattara (Gracu-ADO). Dans cette interview il explique les raisons qui ont milité pour la création de cette organisation.
Quels sont les objectifs que vous visez à travers la création du Groupe d’action pour la candidature unique du Président Alassane Ouattara (Gracu-ADO) ?
Le Gracu est le groupe d’action pour la candidature unique du Président Alassane Dramane Ouattara. Il y a deux raisons qui motivent mon soutien à ce mouvement. Pourquoi le Gracu ? Nous savons tous d’où vient la Côte d’Ivoire.
La Côte d’Ivoire a traversé des moments extrêmement difficiles après la crise postélectorale. Nous étions un certain nombre de personnes à nous demander si ce pays pouvait se relever. Nous avons tous vu les dégâts de la crise postélectorale et puis en trois ans le Président Alassane Ouattara a remis ce pays au travail. Il y a des chantiers dans tous les secteurs d’activités de notre pays : Les universités, les hôpitaux, les ponts, toutes les routes que le Président de la République est en train de créer et de rénover pour la Côte d’Ivoire.
Nous estimons qu’en très peu de temps, le Président a fait un énorme travail, et que son mandat de 5 ans ne lui permet pas d’aller au bout de son projet de gouvernement. Donc, en créant le Gracu nous voulons donner l’occasion au Président Alassane Ouattara d’obtenir un deuxième mandat pour réaliser son projet de société. Le Président veut que la Côte d’Ivoire soit un pays émergent à l’horizon 2020.
Aujourd’hui les premiers résultats sont là, même dans les villages. Dans mon village il y a deux mois nous avions organisé une cérémonie pour dire merci au Président Alassane Ouattara parce que mon village qui est à 160 km seulement d’Abidjan est un village enclavé. Aujourd’hui c’est un village désenclavé. Nous avons bénéficié d’un bac de traversée pour joindre les 2 rives. Il y a quelques mois, pour aller dans mon village il fallait une journée entière.
Aujourd’hui en une demi-journée, on peut faire un aller-retour. Le village dispose d’un groupe électrogène qui marche seulement de 18h à 6 h du matin. Aujourd’hui, le Président est en train de nous connecter au réseau électrique national qui, va nous permettre de disposer du courant électrique 24h/24. Nous avons un château d’eau qui permet à nos populations d’avoir de l’eau potable. Nous pensons donc que ce sont des éléments, des résultats importants qui montrent que si le Président disposait de deux mandats, la Côte d’Ivoire sera un pays émergent.
C’est pourquoi nous avons crée le Gracu. Personnellement, il y a une deuxième raison. Le Président de la République m’a fait confiance sans me connaître, en me hissant à un niveau de responsabilité important de la RTI. Je pense qu’il est de mon devoir de soutenir le Président Alassane Ouattara. C’est un devoir de reconnaissance. Ce sont ces deux principales raisons qui ont motivé le soutien à la candidature unique du Président Alassane Ouattara.
On constate que nulle part dans le nom de votre mouvement, ne figure le mot RHDP comme c’est le cas avec le Monascau, une organisation qui vous a précédé. Qu’est ce qui explique cela ?
C’est très simple. Nous n’avons pas demandé l’appartenance politique des gens pour les copter au Gracu. Le Gracu réunit des personnes qui se connaissent. Nous nous sommes concertés pour créer le Gracu. Nous avons pour ambition d’aller vers tous les Ivoiriens, quels que soient leur obédience politique, leur religion ou leur région de naissance.
Je pense que nous ne serons pas de trop pour convaincre nos concitoyens et leur expliquer le travail que le Président Alassane Ouattara est en train de faire pour tous les Ivoiriens. Pas seulement les Ivoiriens d’un seul camp. Dans les prochaines semaines, nous allons partir à l’intérieur du pays et dans les communes d’Abidjan pour convaincre tous ceux qui hésitent à rejoindre le Gracu.
Nous pensons que c’est la Côte d’Ivoire qui va sortir gagnante de ce 2ème mandat du Président Alassane Ouattara. Nous appelons les Ivoiriens de toutes obédiences à venir vers nous pour qu’ensemble nous menions ce combat qui est pour nous tous, le combat pour le développement.
Vous soutenez la candidature unique du Président Alassane Ouattara. N’est ce pas une entorse à la démocratie ? N’encouragez vous pas un retour au parti unique ?
Je ne le pense pas. La candidature unique ne signifie pas la dissolution des partis politiques. Je pense que les partis politiques concourent à l’expression de la démocratie. Il est important que les partis vivent. Mais nous pensons que la situation que nous avons connue, nécessite aujourd’hui un candidat consensuel et pour nous, ce candidat consensuel est le Président Alassane Ouattara qui est en train de faire un travail à l’intérieur du RHDP qui regroupe quatre formations politiques.
Je pense que tous ceux qui ont soutenu la candidature du Président Alassane Ouattara doivent le soutenir, et ceux qui hésitent encore doivent nous rejoindre parce que le travail que le Président fait n’est pas seulement pour les Ivoiriens d’un camp donné, mais pour toute la Côte d’Ivoire.
Je suis sûr que ceux même qui hésitent à venir à l’intérieur de ce mouvement se disent au fond d’eux-mêmes que quelque chose est en train de bouger dans ce pays. Nous devons faire en sorte que les choses continuent de bouger parce que c’est la Côte d’Ivoire qui gagne au bout du compte.
Vous vous félicitez du travail abattu par le Président Alassane Ouattara, mais certains Ivoiriens estiment que le clignotant est au rouge en ce qui concerne la cherté de la vie et les actions sociales pour l’amélioration des conditions de vie des Ivoiriens ?
Nous sommes dans ce pays et nous entendons le cri des populations. Mais je pense que le gouvernement ne reste pas sourd à ces cris. Il y a des décisions qui ont été prises dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des Ivoiriens. Il faut continuer dans cette dynamique. Le Président lorsqu’il est arrivé au pouvoir a dit qu’il a pris le pays dans le sous-sol et que son premier devoir était de l’en remonter.
Je crois que les premiers signes sont là. C’est un travail de longue haleine. Ce n’est pas du jour au lendemain que les conditions de vie des Ivoiriens vont s’améliorer. Ce sera petit à petit. C’est un travail de tous les jours. Je pense que les Ivoiriens doivent garder espoir parce que nous revenons de loin. Je pense que d’ici la fin du premier mandat du Président Ouattara, il y aura beaucoup de signes d’amélioration des conditions de vie des populations. Même ceux qui le critiquent vont commencer à le féliciter.
Brou Aka Pascal est reconnu en Côte d’Ivoire comme un journalisteprofessionnel chevronné. Depuis quelques temps il est vice président de Gracu, un mouvement de soutien à la candidature unique. A travers cet engagement, Brou Aka Pascal signe t-il son entrée sur la scène politique ?
Je pense que depuis la crise postélectorale Brou Aka Pascal est en politique. Dire aujourd’hui que je ne suis pas en politique, serait un leurre. On sait dans quelle condition s’est passée l’installation de Brou Aka Pascal (le 16 décembre 2010 au plus fort de la crise postélectorale). Depuis ce jour là, j’ai été happé par la politique, même si je ne suis pas un membre actif d’un parti politique. Mais la politique, c’est tous les jours que nous la faisons. La Côte d’Ivoire a besoin de tous, ceux qui sont actifs dans un parti comme ceux qui ne le sont pas.
Il y a une jeune femme du nom de Ouattara Madiara qui a tenté de s’immoler par le feu devant le palais présidentiel. Evacué sur le CHU de Cocody, elle a succombé à ses brulures le mardi 27 mai. Comment réagissez-vous à ce drame.
Je pense que c’est un problème humain. Je ne maitrise pas le dossier. Mais je pense que vues les conditions dans lesquelles cette femme est décédée, ce sont des choses qui sont difficiles à supporter. Il y a eu l’affaire Awa Fadiga. Il y a eu l’affaire Madiara. Je pense que les autorités doivent prendre les dispositions pour que ces choses n’arrivent plus parce que ça n’honore pas notre pays.
Selon mes informations, le Président de la République va diligenter une enquête pour voir exactement ce qui s’est passé. D’après ce que j’ai vu dans la presse, c’est qu’on lui devait de l’argent et qu’on a tardé à la rembourser . Je pense que c’est en désespoir de cause qu’elle en est arrivée là. C’est difficile. On ne peut que présenter nos condoléances à sa famille et souhaiter que ces genres de choses ne se répètent plus. Il faut faire en sorte que ces choses là soient réglées pour que cet incident ne se reproduise plus.
Pour terminer…
Pour terminer, je crois que la Côte d’Ivoire est à un moment important de son histoire. Regardez ce pays qui a pris beaucoup d’avance dans la sous-région. Aujourd’hui nous sommes tous d’accord que pendant deux décennies nous avons marqué un arrêt. Beaucoup de travaux n’ont pas été faits dans le temps. Il faut que nous nous ressaisissions et que nous nous mettions au travail.
C’est en cela que nous appelons tous les Ivoiriens à soutenir le Président Ouattara parce que du travail est en train d’être fait dans ce pays. Les retombées de ce travail seront bénéfiques à tous. Pour le moment, taisons nos querelles. Soutenons le Président Ouattara pour un deuxième mandat. Après, la compétition pourra reprendre.
Interview réalisée par Abdoulaye Touré
Photo d'Archives / Brou Aka Pascal, ex-dg de la RTI