Mme Kaba Nialé , ministre du Plan et du Développement, était, l’invitée de la rencontre "Les rendez-vous du gouvernement" à l’auditorium de la Primature au Plateau. Le débat tournait autour du thème : "Politiques de développement pour le bien-être des populations : acquis, défis et perspectives". Après ses propos liminaires, elle eu une séance d’échanges avec les journalistes. Relative au problème du Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph). L’invitée du jour a reconnu les limites de l’opération de 2014. Elle a aussi abordé la question de la pauvreté de la population et de l’émergence de la Côte d’Ivoire à seulement quelques mois de l’échéance 2020.
Les difficultés du Rgph de 2014
Le dernier recensement a eu lieu en 1998. Celui de 2014 a souffert. Nous avons voulu corriger mais c’était difficile. Il a souffert de nombreuses difficultés techniques, la cartographie n’a pas été corrigée. Aussi au niveau du dénombrement, les agents recenseurs n’ont pas pu avoir accès à des populations, suite à certains messages. Pour le Rgph de 2019, il est déjà en marche. Le découpage du territoire aura lieu. Et en novembre et décembre 2019, ce sera le dénombrement de la population. Nous avons un système statistique en pleine amélioration. Dans ce cadre, le système statistique national réalise d’importantes opérations visant à améliorer la production régulière et la qualité des statistiques. Notamment le recensement de la population de 2019, et le Recensement économique des entreprises industrielles et leurs établissements (Reeie). Les nouveaux chiffres du Rgph seront utiles à toute la Côte d’Ivoire et à tous les gouvernements.
Le taux de pauvreté
Le taux de pauvreté a baissé passant de 48,9% en 2008 à 46,3% en 2015. La réduction de la pauvreté en 2015 constitue la première inflexion de la tendance croissance du taux observé depuis 1998. Les inégalités se sont résorbées progressivement car leur indice est passé à 0,500 (Indice GINI) en 2002 à 0,405 en 2015. En 2011, le taux de pauvreté dans le district d’Abidjan était de 50% et 46% en 2015 pour toute la Côte d’Ivoire. Il faut reconnaitre que la vie des populations a changé. C’est une économie monétaire. Le gouvernement a un devoir de vérité à l’égard de la population. C’est vrai que les attentes sont fortes. Il y a un bien-être que nous voulons approfondir afin que les plus vulnérables, les plus pauvres puissent atteindre un seuil tolérable. Le gouvernement est engagé à assurer le partage des fruits de la croissance et à renforcer la capacité de l’économie à générer des emplois. Il y a l’exclusivité de la croissance et la réduction de la pauvreté. Ces dépenses absorbent un tiers du budget de l’Etat. Ce sont les dépenses pro-pauvres.
Chance de l’émergence en 2020
L’émergence est toujours dans notre vocabulaire. Notre objectif est d’avoir un taux de croissance de façon continue. Notre économie, qui se transforme en secteur industriel en arrivant, a transformé nos matières premières en produits finis. On peut dire que la Côte d’Ivoire présente le visage d’un pays émergent. Lorsque nous parlons d’une émergence en 2020, c’est un objectif que nous nous fixons, c’est un horizon que nous visons. Concrètement, si nous ne sommes pas émergents en 2020, nous pourrons l’être en 2025 ou 2030. Nous sommes en bonne marche vers l’émergence. Le secteur privé doit être le moteur de la croissance. Il faut encourager l’auto-emploi qui permettra la naissance d’entrepreneurs. Le pays poursuit irrésistiblement sa transformation sociale et sa marche vers l’émergence. L’un des volets de nos défis, c’est le maintien de la forte croissance et soutenue pour conforter la transformation structurelle et la marche vers l’émergence.
F.C
Mme Kaba Nialé , ministre du Plan et du Développement