Israël a annoncé la conclusion d'un accord avec l'Égypte d'un montant record de 15 milliards de dollars pour la fourniture de gaz extrait de deux importants gisements off-shore en Méditerranée. Ce succès vient à point nommé pour Benyamin Netanyahu, impliqué dans plusieurs affaires de corruption.
« C'est un contrat historique », s'est félicité Benyamin Netanyahu, qui l'a présenté comme une réussite personnelle. Un de ses proches, Yuval Steinitz, le ministre de l'Énergie, a souligné que pour la première fois, Israël va devenir un fournisseur d'énergie pour un pays arabe.
Mieux encore : Israël négocie avec la Grèce et l'Italie pour la pose d'un gazoduc sous-marin qui permettrait l'exportation de gaz naturel vers l'Europe. Et de réduire sa dépendance vis-à-vis de la Russie. Les champs gaziers découverts devraient aussi permettre à Israël d'être autosuffisant pendant plus de trente ans.
Benyamin Netanyahu veut rassurer les critiques
Sur le front politique, le Premier ministre d'Israël a profité de l'occasion pour assurer aux Israéliens que les royalties de l’accord serviraient à financer la santé et l'éducation. Une manière de répondre aux critiques contre l'arrangement passé entre le gouvernement et les grands groupes pétroliers israéliens et américains qui vont exploiter ce gaz.
Selon certains experts, ce consortium va en effet être le grand gagnant de l’accord signé, au détriment des contribuables. Impliqué dans au moins deux – si ce n'est trois – affaires de corruption, Benyamin Netanyahu a tenté de prouver le contraire en assurant avoir agi uniquement dans l'intérêt national.
Les gisements off-shore israéliens en mer Méditerranée vont permettre de fournir du gaz à l'Egypte. REUTERS/Amir Cohen/Files