Japon: le PM entame une tournée en Afrique: Mozambique, Côte d’Ivoire, Ethiopie (presse)

  • 06/01/2014
  • Source : AFP
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe entame jeudi une tournée en Afrique, une promesse faite en juin dernier lors d’un sommet Afrique-Japon et dans un contexte de compétition accrue avec la Chine sur ce continent.

Selon des informations de presse, M. Abe, qui sera le premier chef de gouvernement japonais à se déplacer en Afrique depuis huit ans, se rendra au
Mozambique, en Côte d’Ivoire et en Ethiopie, ainsi qu’à Oman.
Au Mozambique, il devrait annoncer un engagement de plus de 60 milliards de yen (577 millions de dollars, 423 millions d’euros) en prêts pour la construction d’autoroutes, puis 10 milliards de yen en Ethiopie pour la réalisation d’une centrale géothermique.
 
Le 1er juin 2012, lors de la cinquième conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (Ticad), le Japon avait annoncé une aide publique de 10,6 milliards d’euros sur cinq ans pour l’Afrique.
Devant une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement africains réunis à Yokohama (région de Tokyo), M. Abe avait promis ces fonds dans le cadre
d’une enveloppe plus globale d’"aides publiques et privées" équivalente à 24,2 milliards d’euros pour "soutenir la croissance africaine".
 
"Le Japon doit renforcer ses liens avec l’Afrique. Vers le milieu du 21e siècle, sans aucun doute l’Afrique sera au coeur du développement, alors si nous n’y investissons pas maintenant, quand le ferons-nous? Quel serait le moment propice? Je le répète: la croissance se trouve aujourd’hui en Afrique, c’est maintenant qu’il faut y investir!", avait vigoureusement plaidé M. Abe en promettant de se rendre sur le continent "dès que possible".
 
Sa tournée, avec une cinquantaine de grands patrons japonais selon l’agence de presse Jiji, intervient au même moment que celle du chef de la diplomatie chinoise Wang Yi, qui est parti lundi pour l’Ethiopie, puis Djibouti, le Ghana et le Sénégal.
 
Les Chinois sont devenus en 2009 les premiers partenaires de l’Afrique, dont 13,5% du commerce extérieur se faisait alors avec la Chine, contre seulement 2,7% avec le Japon, d’après l’OCDE. Les échanges sino-africains ont plus que doublé depuis et la Chine, qui lorgne les ressources naturelles africaines notamment le pétrole, a pris la deuxième place économique mondiale au Japon.
 
Alors que certains dénoncent un comportement jugé "prédateur" de la Chine en Afrique, M. Abe avait tenu en juin dernier à glisser au détour d’une phrase que "le Japon ne fera pas simplement qu’importer des ressources naturelles" venues d’Afrique. "Nous ne faisons pas ça".
 
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