Le milieu ivoirien Jean-Michaël Seri, meneur de jeu de l'OGC Nice, revient sur les récentes (contre-) performances des Éléphants, qui jouent gros pour la qualification au Mondial 2018 face au Mali, vendredi prochain.
Jeune Afrique : C’est bientôt la trêve internationale avec un match important de qualification pour les éliminatoires du mondial 2018 : les Éléphants se déplacent dans la fournaise de Bamako, le 6 octobre. Comment appréhendez vous ce match, même si vous ne jouerez pas pour cause de blessure aux aux ischio-jambiers ?
Jean-Michaël Seri : C’est un match de qualification. Il va falloir tout donner parce qu’on n’aura pas le choix. Il va falloir être costaud, ce sera un match difficile. Nous avons à cœur de nous qualifier pour le Mondial.
Après la débâcle du précédent match à Bouaké, l’équipe nationale n’arrive pas à retrouver ses automatismes qui faisaient des Éléphants l’un des grands du continent africain… Quel est le problème ?
Je pense qu’il nous faut une vraie philosophie de jeu… ce sont des choses qui doivent se travailler. Malheureusement, en sélection, nous n’avons pas le temps de travailler certains automatismes. Donc, je pense qu’il faut être patient avec la sélection. C’est la patience qui fera que cette équipe retrouvera ce qu’elle faisait auparavant. Les supporters, le peuple n’est pas assez patient avec les Éléphants. Il va falloir gagner des matches, mais on ne pourra pas y arriver dans la précipitation. Il y a un gros travail à faire et le sélectionneur en est conscient. On va travailler dans ce sens.
L’impatience des Ivoiriens n’est-elle pas compréhensible ? Car après avoir connu des joueurs comme Didier Drogba, Yaya Touré, Kolo Touré et autres, ils s’attendent à mieux de leur sélection…
On a eu Kolo, Yaya, Drogba… c’est une nouvelle génération qui arrive. Il y a des binationaux qui ont intégré la sélection. Il y a beaucoup de départs et beaucoup d’arrivées, c’est un peu compliqué. C’est pourquoi je dis qu’il faut laisser du temps pour que ça puisse prendre, mais avec la Côte d’Ivoire, il n’y a aucune patience. On gagnera des matches, on en perdra, mais c’est le football.
Jean-Michael Seri