Des militaires ivoiriens, mécontents du non-paiement de leurs primes et de leurs conditions de travail se sont mutinés. Ce mouvement de mécontentement a gagné plusieurs villes de notre pays : Bouaké, Daoukro, Daloa, Korhogo, Odienné, Man, et certaines casernes de la ville d'Abidjan.
Même si l'on n'a pas déploré des pertes en vies humaines et des dégâts matériels, cette mutinerie a causé d'énormes désagréments aux populations et aux activités économiques.
Les déplacements de personnes et de marchandises par transport urbain et inter urbain ont été perturbés. Des opérateurs économiques ont certainement perdu des marchés suite au blocage des différents corridors. Au-delà de ces désagréments, c'est la perception que le monde entier a de la stabilité en Côte d'Ivoire qui a pris un coup.
En effet, au plan diplomatique, toutes les chancelleries doivent certainement s'interroger sur le niveau de stabilité de notre pays. Par ailleurs, au niveau des activités économiques, il est à craindre que des investisseurs étrangers ne trainent le pas dans leurs désirs d'investir en Côte d'Ivoire.
Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Chef suprême des Armées, tout en condamnant cette mutinerie, a pris la décision de donner une suite favorable aux principales revendications des mutins. Sa décision a permis de ramener le calme dans les casernes.
Le porte-parole des soldats mutins a, lors de son intervention sur la télévision nationale, réaffirmé l'attachement des militaires ivoiriens à la personne du Président Alassane OUATTARA et à son leadership. C'est ce qui a permis de trouver une issue heureuse à cette crise.
En conséquence de ce qui précède, plusieurs interrogations nous viennent à l'esprit:
Pourquoi les soldats sont obligés d'avoir recours au Chef suprême des Armées, le Président Alassane OUATTARA, pour trouver une solution à leurs problèmes de primes?
N'ont-ils pas d'interlocuteurs directs capables de donner des réponses satisfaisantes à leurs préoccupations liées à leurs conditions de travail?
Que vaut la chaîne de commandement au sein de notre Armée quand les soldats sont obligés de se mutiner pour trouver solution à leurs problèmes?
Qui a arrêté les niveaux de primes et défini les conditions de travail des soldats?
Qui avait la responsabilité du paiement des primes et qui devait mettre en œuvre les conditions de travail des militaires?....
Joël N’Guessan (Porte-parole RDR) : « Il y a eu défaillance dans la chaîne de commandement et de décision (…) Le Gal Soumaïla Bakayoko doit démissionner» - Photo à titre d'illustration