Le Directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre des Affaires sociales et de la Formation professionnelle, M. Aguié Amaffon Germain, a, au nom du ministre Moussa Dosso, lancé les activités commémoratives de la Journée mondiale contre la Traite des enfants 2015, le 10 juin, à l’espace CRRAE-UMOA au Plateau.
Ladite Journée sera célébrée, le 12 juin, à San-Pedro, autour du thème : « Non au travail des enfants, oui à une éducation de qualité ». Piloté par le Comité national de surveillance (CNS) et le Comité interministériel de la lutte contre les pires formes de travail des enfants, ce lancement a été marqué par la tenue d’une table-ronde traitant de l’ « Importance d’une éducation de qualité dans la lutte contre le travail des enfants » et animée par des experts du Ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement technique (MENET), de l’UNICEF et de l’International Cocoa Initiative Foundation.
Cette table-ronde qui vise à mettre un accent particulier sur le droit inaliénable des enfants à une éducation de qualité au détriment des activités économiques entravant leur épanouissement, a proposé, entre autres, l’accroissement des infrastructures scolaires d’accueil, la création de collèges de proximité, la poursuite de la fourniture de matériels scolaires à titre gracieux, la réduction du taux de redoublement, le ciblage de la Scolarisation primaire universelle (SPU), la diversification de la formation.
Jugeant inacceptable « la forte implication des enfants dans les activités économiques qui se font au détriment de leur scolarisation », le Directeur de cabinet a relevé que cette Journée mondiale constitue l’occasion de sonner la sensibilisation et la mobilisation intense, en l’occurrence chez les parents, les élus locaux, les médias car « la lutte contre le travail des enfants constitue des défis majeurs que nous devons tous relever ».
« L’Etat contracte suffisamment d’efforts pour assurer à tous les enfants vivant sur son sol une éducation de qualité et de gratuité », a-t-il révélé citant en exemple « L’école pour tous et obligatoire de 0 à 16 ans ».
Se réjouissant d’être associé à cette initiative, le représentant résident du Bureau international du travail (BIT) en Côte d’Ivoire, M. Ben Lakp Low, a salué le Gouvernement ivoirien pour son combat avant d’appeler à « rester déterminés et à avoir une vision solidaire et élargie » en vue d’enrayer le fléau.
Lors de la cérémonie de commémoration, des kits scolaires seront remis à une école primaire publique de Moussadougou, village à une trentaine de km de San-Pedro, zone à forte production de cacao, donc en proie à l’emploi des enfants dans les travaux agricoles.
Sont définies comme traites des enfants, toutes activités, en dehors des tâches familiales habituelles d’éducation et de travaux manuels scolaires, auxquelles l’on soumet l’enfant et qui ne présentent pour ce dernier, aucun intérêt économique, moral, mental ou psychique, et qui procurent par contre à l’auteur ou à toute autre personne, de manière directe, des avantages économiques, moraux ou psychiques.
Selon des statistiques du MENET, en Côte d’Ivoire, 1 312 258 enfants âgés de 5 ans à 14 ans, soit 24,6% de la population, sont astreints aux pires formes de travail.
Photo à titre d'illustration