Le procès en appel du président du conseil régional de Gbêkê, Jacques Mangoua, s'ouvre le mardi 28 janvier 2020, à Bouaké, a appris L'inter de source proche du dossier. M. Mangoua, également vice-président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), est actuellement détenu à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca). Il avait comparu, jeudi 3 octobre 2019, devant le tribunal de première instance de Bouaké, et a été condamné à la même date pour « détention illégale de munitions de guerre, de machettes et de munitions de calibre 12 ». L'élu a écopé de 5 ans de prison ferme, 5 ans de privation de droit, assorti d'une amende de 5 millions de f cfa. La défense avait aussitôt interjeté appel du verdict.
Détenu, dans un premier temps, au camp pénal de Bouaké, Jacques Mangoua avait été transféré à la Maca, dans la nuit du lundi 7 au mardi 8 octobre 2019.
L'affaire « Mangoua » part d'une découverte d'armes et de munitions, dans la nuit du vendredi 20 au samedi 21 septembre 2019, à la résidence du président du conseil régional de Gbêkê à N’guessankro (Béoumi). M. Mangoua a été arrêté dans la foulée et son procès s'est tenu début octobre.
Sa condamnation avait suscité de l'indignation au sein de l'opposition, son parti, le Pdci en tête. Certains y ont vu un « procès politique » obligeant le procureur de la République près le tribunal de première instance de Bouaké, Koné Braman, à monter au créneau. « Il ne s'agissait pas d'un procès politique. Il s'agit bel et bien d'une infraction de droit commun. Et c'est ce que nous faisons tous les jours dans tous les tribunaux du pays sur la base de la loi de 1998 », avait précisé M. Koné. Et de soutenir : « ce n' est pas la qualité du prévenu qui va transformer la qualification de l'infraction ».
Henri Konan Bédié, président du Pdci, a demandé récemment la libération de son collaborateur.
Kisselminan COULIBALY
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