Après une relative accalmie donnant l’impression que la propagation du virus de l’Ebola est maitrisée dans les régions Est du Libéria, de la Guinée et de la Sierra Leone, les autorités compétentes, relayées par les médias font à nouveau état des ravages causés (de nouveaux foyers et de nouvelles victimes) par la fièvre Ebola qui sévit en Guinée-Conakry au Liberia, voire au Nigéria, au Ghana et en Sierra Leone qui vient même de déclarer l’Etat d’urgence, quand le Libéria ferme ses frontières et le Nigéria et le Ghana réduisent les vols à destination des zones à risque.
La Guinée et le Libéria, faisant frontière avec la Côte d’Ivoire dans sa partie ouest, la proximité des nouveaux foyers de la fièvre Ebola avec la frontière ouest ivoirienne ne peut que provoquer des inquiétudes et craintes chez les populations de l’ouest, particulièrement de la Région du Cavally et plus singulièrement du département et surtout de la ville de Toulépleu. Mais, fort heureusement, jusque-là aucun cas, ni avéré, ni suspect, n’a été signalé sur le sol ivoirien. Le gouvernement ayant pris depuis mars 2014, des mesures pour éviter la propagation de cette maladie en territoire ivoirien.
Le préfet du département Toulépleu, M. Karim Diarra, est intervenu hier encore dans les médias pour rassurer les populations qu’aucun cas d’Ebola n’est à signalé à Toulépleu. Cependant, pour éviter la propagation de la maladie depuis le Liberia, le préfet a décidé d’interdire jusqu’à nouvel ordre, tous les mouvements allant et venant du Libéria. Ayant, moi-même séjourné récemment, pendant plus de dix jours, dans la région, dans le département et dans la commune de Toulepleu dont je suis le premier magistrat, je joints ma voix à celles du Madame la ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida, Dr Raymonde Goudou Koffi, du préfet et des toutes les autorités pour rassurer nos parents.
Toutefois, Toulépleu étant la dernière ville ivoirienne avant la frontière du Liberia, force est de reconnaitre que le nouveau cas signalé au Libéria dans la région du Grand Geddeh, tel que révélé hier par le préfet de Toulépleu, est à moins de 100 kilomètres de la frontière et la menace est réelle.
C’est pourquoi, à la suite des autorités gouvernementales et préfectorale, le Conseil Municipal que je dirige voudrait demander à nos parents de Toulépleu, d’observer strictement les mesures préventives prises par l’Etat de Côte d’Ivoire. Il y va de leurs vies.
Le Conseil municipal remercie le Président de la République SEM Alassane Ouattara, le gouvernement, pour les moyens dégagés depuis 2011 en vue d’assurer la santé de nos parents et surtout pour la diligence avec laquelle lesdites mesures ont été prises
Le Conseil municipal remercie le préfet et le corps préfectoral de Toulépleu, les autorités sanitaires de la région, les organismes humanitaires pour leur rôle sur le terrain à assurer à nos populations bien-être et quiétude.
Le Conseil municipal appelle les populations au calme à la sérénité et les invite à vaquer tranquillement à leurs occupations, tout en observant scrupuleusement et avec la dernière vigilance, toutes les mesures préventives prises.
Le Conseil municipal appelle le gouvernement à renforcer les mesures de prévention et la sécurité sanitaires tant aux frontières que dans le département. Notamment en renforçant l’effectif du personnel déployé sur le terrain et commis à la surveillance médicale et en donnant plus de moyens pour venir définitivement à bout de la menace réelle qui plane sur nos populations.
Denis Kah Zion
Maire de Toulépleu
Photo à titre d'illustration - Denis Kah Zion Maire de Toulépleu