Abidjan - A la clôture du séminaire ayant pour thème « violence et élection en Côte d’Ivoire » initié par l'Académie des sciences, des arts, des cultures d'Afrique et des diasporas africaines (ASCAD) à Abidjan, plusieurs recommandations ont été faites aux différentes couches socioprofessionnelles, en vue d’éradiquer la violence des joutes électorales de 2015.
Selon la représentante de l’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire, Honorine Adou Secrewa, qui en a fait la lecture, ces recommandations concernent notamment "le vote de lois consensuelles, inclusives reflétant l’avis de la majorité", la dotation du Conseil constitutionnel, de la Commission électorale indépendante, ainsi que de la chambre administrative de "moyens pour exercer en toute transparence et indépendance leurs devoirs".
Le séminaire a en outre exhorté à la mise en place de textes consensuels pour le fonctionnement et l’organisation des institutions en charge des élections, l’auto-saisine de la justice, pour sanctionner les fauteurs de troubles, le respect des lois en vigueur, le recours aux institutions en cas de contestations. Il a aussi demandé aux acteurs de se conformer aux valeurs religieuses et républicaines.
Les participants qui ont été guidés dans la prise de ces avis par six préoccupations fondamentales, notamment la faiblesse des institutions de gestion des élections et de la législation en vigueur, le non-respect des décisions prises par les institutions, et la mauvaise résolution des problèmes politiques, ont annoncé la mise en place d’un comité de suivi, pour la mise en œuvre de ces recommandations.
Le Professeur Aké N’Gbo, cadre du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), a assuré la présidence du comité scientifique de ce séminaire qui s’est tenu à l’amphithéâtre de la CRRAE-UMOA, à Abidjan-Plateau, et a pris fin ce mercredi.
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L’ASCAD fait des recommandations pour des élections sans violence en Côte d’Ivoire - Photo à titre d'illustration