Le bilan officiel de l’attaque perpétrée dans la nuit de mercredi à jeudi contre le Commissariat du 16ème arrondissement de police d'Abidjan par des individus lourdement armés et non identifiés fait état d’un mort et cinq arrestations
« On dénombre cinq arrestations chez les fumeurs et malheureusement un mort du côté des FRCI (Forces républicaines de Côte d'Ivoire) », a déclaré jeudi sur les antennes de la première chaîne de la télévision ivoirienne (RTI, service public), le Ministre auprès du Président de la République chargé de la défense, Paul Koffi Koffi, dénombrant des « blessés en cours d'identification ».
« La police a été renforcée par le CCDO (Centre de coordination des décisions opérationnelles), la gendarmerie et les FRCI qui ont mené des patrouilles dans le quartier avec des tirs de sommation », a-t-il ajouté en précisant que « c'est ce qui a donné l'impression de tirs partout ».
« Nous présentons toutes nos excuses à la population », a poursuivi le ministre de la défense selon qui « les patrouilles ont permis de découvrir des caches d'armes. C'était des armes lourdes, des munitions et des grenades ».
Les autorités ivoiriennes avaient annoncé dans la nuit que ces tirs faisaient suite à une opération de démantèlement d'un fumoir près du Commissariat du 16ème arrondissement de police, situé dans la commune de Yopougon à l'Ouest d'Abidjan.
Cette attaque intervient alors qu'un rapport des Nations Unies accusant le pouvoir d'Abidjan d'avoir tenté d'assassiner ou kidnapper au Ghana, des exilés proches de l'ancien Président, Laurent Gbagbo, crée la polémique dans la capitale économique ivoirienne.
A la fin de la crise post électorale en avril 2011 ayant fait plus de 3000 morts, les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (armée régulière) ont été constamment harcelées par des attaques mortelles que le nouveau pouvoir a imputé aux nostalgiques du régime de Laurent Gbagbo.
L'attaque de Yopougon a fait un mort et cinq arrestations, selon le gouvernement. - Photo à titre d'illustration