Les ministres de la Culture de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso ne veulent pas être en reste dans la mise en œuvre du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre leurs deux pays.
Ainsi, dans le cadre de l’application de l’accord culturel signé le 28 décembre 2009, à Ouagadougou, entre ces deux pays, suivi de la signature d’un Programme d’échanges culturels (PEC), la Côte d’Ivoire a organisé du 27 au 29 juillet, la première édition de la Semaine culturelle ivoirienne à la Maison du peuple de Ouagadougou.
Il s’est agi, au cours de ces journées, de montrer ce qu’il y a de mieux au pays dans les domaines de la mode, du cinéma, de l’humour, de la musique, de la littérature, de la gastronomie et des arts plastiques.
Dimanche, à la Maison du peuple, lors de la cérémonie d’ouverture, après une minute de silence observée à cause du crash d’avion de la compagnie Air Algérie, survenu le 23 juillet, au Mali, après son décollage de Ouagadougou, qui a coûté la vie à 28 Burkinabè, le ministre de la Culture et de la Francophonie de Côte d’Ivoire, Maurice Kouakou Bandaman, a situé l’opinion sur les enjeux de ce rendez-vous culturel.
«Je puis vous affirmer la détermination du gouvernement ivoirien et de son peuple à faire de la coopération culturelle avec le Burkina Faso un cadre exemplaire de mise en convergence des bonnes pratiques, un levier de développement de talents et un instrument de mobilisation des richesses au bénéfice, à la fois, de la grande famille des arts et de la culture et des laborieuses populations de nos deux pays», a-t-il indiqué.
Et de souligner que la présence ivoirienne dans la capitale burkinabè a pour objectif de promouvoir le patrimoine culturel des deux peuples au bénéfice des générations futures. «La culture, on ne le dira jamais assez, procède de la quintessence et de la semence.
Elle est la totalité de l’outillage matériel et immatériel, œuvre et ouvrage d’art, savoir et savoir-faire, langues, mode de pensées, comportements et expériences accumulées par le peuple dans un effort de libération pour dominer la nature et édifier une société meilleure», a-t-il fait savoir. Il a poursuivi pour dire, assurée et vécue, la culture devient un élément moteur de développement économique et social et un puissant vecteur de transformation du milieu.
De son côté, le ministre burkinabè de la Culture et du Tourisme, Baba Hama, a rappelé que les relations d’amitié et de coopération qui existent entre les deux pays sont très anciennes faisant ainsi des deux peuples qu’un. Il dira que la culture, pour son rôle de cohésion et de raffermissement des relations entre les peuples, occupe une place de choix dans cette coopération.
Selon lui, les présentes journées culturelles qui font partie des actions et initiatives importantes retenues par les deux pays, constituent un pas décisif franchi dans la mise en œuvre de l’accord culturel. Il a, de ce fait, invité le peuple burkinabè à s’approprier ces journées et à œuvrer à leur réussite.
Le commissaire de la manifestation, Dodo Koné, par ailleurs directeur général du Palais de la culture d’Abidjan, a indiqué que la Semaine culturelle ivoirienne vise à renforcer l’amitié et la coopération au plan culturel entre les deux nations. Il a rendu hommage au ministre de la Culture et de la Francophonie qui ne ménage aucun effort pour que la Côte d’Ivoire rayonne au plan culturel.
ISSA T. YEO
Fraternité matin
Envoyé spécial à Ouaga
© Autre presse / Les ministres de la Culture du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire, lee ministres Baba Hama et son homologue ivoirien Maurice Kouakou Bandaman