L’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a récemment voté le projet de loi relatif à l’éducation qui fait désormais de l’école pour les enfants de 6 à 16 ansune obligation.
« Il est fait obligation aux parents dont les enfants atteignent l’âge de six ans, de les inscrire dans un établissement scolaire. Les parents sont tenus de s’assurer de l’assiduité de leurs enfants jusqu’à l’âge de seize ans », selon la loi.Une initiative qui vise à ramener le taux n’analphabétisme de 44,7% à 20% d’ici 2020.
Et « le parent qui viole l’obligation de scolarisation prévue par la présente loi, est puni d’une peine d’emprisonnement de deux à six mois et d’une amende de 50 000 à 500 000 Francs CFA ou de l’une de ces deux peines seulement ».
Le gouvernement ivoirien qui envisage de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent d’ici 2020 met l’accent sur la formation et l’éducation.Il a déjà entrepris un vaste chantier de construction d’écoles à travers tout le territoire national, y compris dans les confins les plus reculés,et le recrutement d’au moins 5000 instituteurs et 3000 enseignantspour le secondaire et plus d’un millierde personnels d’encadrement.
En visite à Bondoukoudu 4 au 6 décembre 2014 pour la 4e édition des Journées nationales pour la valorisation de l’agriculture (JNVA), le Président Guillaume Soro en a profité pour se rendre à Dankira dans la sous-préfecture de Sorobango pour poser la première pierre de la première école primaire publique de ladite localité.
Une école primaire qui, si elle est achevée, remplacera la paillote qui fait office d’école pour les 42 élèves du CE1 et CM2.« On ne peut qu’être frappé de voir qu’en 2014, des enfants continuent d’aller à l’école dans des conditions aussi précaires », avait déploré Guillaume Soro ce jour-là.
Quelques mois auparavant à N’Douci, lors de sa tournée de paix, de réconciliation et de cohésion sociale dans l’Agbéby-Tiassa du 10 au 17 mai 2014, Guillaume Soro avait fustigé l’attitude de certains membres de l’opposition, cadres de région, qui interdisaient aux enfants de leurs localités de fréquenter les établissements primaires publics, sous le prétexte que c’est Alassane Ouattara qui les a construits.
Pour le Président de l’Assemblée nationale, ces gens-là dont les enfants vont à l’école dans les meilleurs établissements d’Europe ou sont inscrits dans les écoles européennes ici en Côte d’Ivoire, par leur attitude, empêchent les enfants de devenir un jour, président de la République, de l’Assemblée nationale ou ministre.
BAMBA Soualo
Le Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro en pleine communion avec des élèves