L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) a « démenti catégoriquement », jeudi, l’évocation du « cas Simone Gbagbo » par la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, Aïchatou Mindaoudou.
Dans un communiqué transmis à APA, l'ONUCI «constate avec surprise que certaines publications attribuent des propos à la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Mme Aïchatou Mindaoudou, sur des questions de justice nationale et internationale lors de la réunion du Conseil de sécurité sur la Côte d'Ivoire, tenue à New York, le 16 juin 2014 ».
« L'ONUCI dément catégoriquement que durant cette réunion, la Représentante spéciale ait évoqué le cas Simone Gbagbo », ajoute le texte, rappelant que la mission onusienne « n'est pas un bureau annexe de la Cour pénale internationale (CPI) en Côte d'Ivoire ».
La Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt contre l'épouse de l'ancien président Laurent Gbagbo, pour crime contre l’humanité lors de la crise postélectorale. Elle est aussi poursuivie par la justice ivoirienne pour génocide.
Simone Gbagbo est détenue depuis avril 2011 à Odienné dans le Nord-Ouest ivoirien après la fin de la crise postélectorale qui a fait plus de 3000 morts.
Insistant qu'elle n'interfère en aucune manière dans les procédures judiciaires en Côte d'Ivoire, l'ONUCI rassure sur la poursuite de la mise en œuvre du mandat que lui a confié le Conseil de sécurité des Nations Unies. Ce mandat est relatif entre autres à la protection des civils et à la promotion des droits de l'Homme.
« L'ONUCI continuera à mener des actions inclusives, dans la transparence et en toute impartialité, en faveur de la consolidation de la paix, de la réconciliation nationale, de la facilitation du dialogue politique entre tous les acteurs ivoiriens ainsi qu'en soutien à la préparation des échéances électorales futures », poursuit le communiqué.
La mission onusienne a saisit cette occasion pour en appeler au «professionnalisme» au respect de la «déontologie et de l'éthique» de la part des journalistes et pour rappeler leur responsabilité dans le traitement de l'information qu'il leur est « loisible de recouper auprès de ses services compétents ».
LS/APA
Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire , Aïchatou Mindaoudou