Le Conseil de sécurité a décidé mercredi de réduire les effectifs de la mission de en Côte d'Ivoire (Onuci) pour tenir compte de l'amélioration de la sécurité et du "succès de l'élection présidentielle" d'octobre dernier.
L'effectif militaire autorisé de l'Onuci va passer de 5.437 à 4.000 soldats d'ici au 31 mars, selon une résolution adoptée à l'unanimité.
La mission compte aussi 1.500 policiers.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon est invité à présenter avant fin mars un rapport et des recommandations sur la poursuite de ces réductions d'effectifs et l'avenir de la mission.
Le gouvernement ivoirien souhaite que les Casques bleus se retirent totalement fin 2017 ou début 2018.
Dans sa résolution, le Conseil "se félicite du succès de l'élection présidentielle du 25 octobre 2015, qui marque une étape décisive dans la consolidation de la paix et de la stabilité à long terme en Côte d'Ivoire".
Il constate que le pays a fait des "progrès considérables sur la voie de la réconciliation, de la stabilité et de la sécurité".
Mais il souligne que "la situation en Côte d'Ivoire continue de menacer la paix et la sécurité internationales dans la région" et il maintient un régime de sanctions imposé au pays, notamment un embargo sur les armes, malgré les demandes répétées du président ivoirien Alassane Ouattara.
L'embargo sur les armes est imposé depuis 2004 mais a été assoupli en 2012 pour permettre aux forces de sécurité du pays de s'entraîner. Un embargo sur les diamants ivoiriens datant de 2005 a été levé en 2014.
La Côte d'Ivoire a connu une décennie de crise politico-militaire, marquée par une partition du pays entre le Nord aux mains d'une rébellion et le Sud contrôlé par le camp de l'ex-président Laurent Gbagbo (au pouvoir entre 2000 et 2011).
Lors d'un récent débat sur la Côte d'Ivoire au Conseil, la représentante spéciale de l'ONU Aïchatou Mindaoudou avait reconnu que "la sécurité reste stable". Mais elle avait rappelé que les actes de banditisme continuent d'être un problème, de même que les "menaces d'attaques terroristes" passant par les frontières avec le Mali et le Liberia.
Elle avait aussi pressé le gouvernement ivoirien d'accélérer la réconciliation nationale, qui "est à la traîne derrière la reconstruction et le redressement économique".
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L’ONU réduit les effectifs de ses Casques bleus en Côte d’Ivoire