La patronne de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), Aïchatou Mindaoudou, a "pris acte" de la condamnation mardi de l’ex Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, et d’autres cadres de l’ancien régime pour leur rôle dans la crise post-é lectorale qui a fait au moins 3 000 morts entre 2010 et 2011 dans le pays.
Tout en prenant acte, elle "
encourage les autorités judiciaires ivoiriennes à poursuivre les efforts déployés pour la poursuite des personnes impliquées dans les crimes, violations et abus des droits de l’homme commis durant la crise post-électorale sans préjudice de leur appartenance politique".
Le président Alassane Ouattara a annoncé la mise en place en place d’un fonds de 10 milliards FCFA pour l’indemnisation des victimes de la crise post-électorale.
Mme Mindaoudou a rappellé à tous les acteurs de la vie politique que la réconciliation passe par la vérité et la justice.
De nombreuses organisations internationales de défense des droits humains et bien d’observateurs dénoncent une "justice des vainqueurs", une "justice sélective" pour traduire la situation des partisans de Laurent Gbagbo seuls poursuivis par la justice alors que des enquêtes ont montré que les pires crimes de la crise post-électorale ont été commis à la fois par des partisans de Laurent Gbagbo et de son rival Alassane Ouattara.
Ouvert le 26 décembre, le procès en assises des 83 personnalités de l’ancien régime poursuivies pour leur implication dans la crise postélectorale de 2010-2011, dont l’ex-Première dame, Simone Gbagbo, ont été condamnées à de lourdes peines pour certaines, et à des peines avec sursis pour d’autres.
Lebabi.net
Photo: ONU / La RSSG à une réunion du conseil de sécurité à l'ONU