L’Alliance des forces démocratiques (AFD, regroupement de 12 partis politique dont le FPI) a fait connaître, mercredi, sa position sur la recomposition annoncée de la Commission électorale indépendante (CEI), en présentant son « ossature » de la future structure chargée d’organiser les élections présidentielles de 2015.
C'est au cours d'une conférence de presse animée par la 1ère Vice-présidente de l'Alliance, Mme Danièle Boni Claverie (Présidente de l'URD), que les partis membres de cette plate-forme, ont énoncé la problématique de la mise en place d'un cadre « consensuel et inclusif » pour asseoir une confiance entre les différents protagonistes pour les prochaines compétitions électorales.
Une attente, selon Danièle Boni Claverie, partagée aussi bien par la «société civile ivoirienne» que par les «partenaires au développement» dont le national Democratic Institute (NDI, une ONG américaine) qui a produit un rapport évaluant le «cadre juridique et politique des élections en Côte d'Ivoire» à la demande du gouvernement ivoirien.
« Les recommandations pertinentes du NDI que nous faisons nôtres, viennent renforcer notre conviction à asseoir une CEI plus indépendante et plus consensuelle » a-t-elle fait remarquer avant de livrer les « propositions » de l'Alliance pour « éviter le déséquilibre ».
La clé de répartition des membres de la CEI proposée par l'opposition regroupée au sein de l'AFD octroie 4 représentants pour le pouvoir, 4 pour l'opposition, 4 représentants de la société civile.
« A ceux-là, il faut ajouter 3 représentants de l'Administration, ayant essentiellement un rôle d'appui technique et sans voix délibératives que sont le ministère de l'intérieur, celui de la Défense ainsi qu'un représentant du ministère de l'Economie et des finances. Soit au total, 16 personnalités y compris le président dont 13 ayant voix délibératives » a précisé Mme Boni Claverie.
Par ailleurs, la 1ère Vice-présidente de l'Alliance a indiqué que le choix du président de la CEI doit se faire de « façon consensuelle par les membres ayant voix délibératives en dehors des représentants déjà désignés émanant de la Société civile, des partis ou groupements politiques au pouvoir ou de l'opposition », soulignant que les trois entités « proposent chacune un ou deux candidats ».
Pour ce qui est de la composition du bureau de la CEI, l'Alliance propose la « suppression des deux postes de conseillers et leur remplacement par celui de Trésorier ». Ainsi le bureau comprendra, selon l'Alliance, outre le président, 2 vice-présidents (dont l'un du pouvoir et l'autre de l'opposition), 1 secrétaire et 1 trésorier.
« Dans l'optique d'une plus grande solidarité entre les membres de la Commission centrale, l'Alliance propose comme mode ordinaire de décision, le consensus » a conclu Danièle Boni Claverie qui avait à ses côtés le 2ème Vice-président de l'Alliance, Pr Aka Ahizi (Président du PIT) et Ouattara Gnonzié, Conseiller politique du Président de l'Alliance (Secrétaire général du RPP).
Le projet de loi du gouvernement portant recomposition de la CEI prévoit 13 personnalités dont 3 représentants du parti au pouvoir, 3 pour l'opposition, 3 de la société civile et 1 représentant pour chacune des institutions suivantes : présidence de la République, ministère de l'intérieur, ministère de l'Economie et des finances et magistrature.
HS/ls/APA
L'opposition dévoile son «ossature» de la future CEI - Photo à titre d'illustration