L’UE veut aider les pays du Golfe de Guinée à combattre la piraterie maritime

  • 29/10/2013
  • Source : AIP
Abidjan - Debutées le 2 septembre, les premières formations initiées par l’Union europénne(UE) à l'Académie régionale des Sciences et Techniques de la mer (ARSTM) d’Abidjan dans le cadre du projet "Lutte contre les actes de piraterie et le brigandage dans le Golfe de Guinée (CRIMGO)", ont pris fin vendredi, indique un communiqué de la délégation de l'UE à Abidjan, dont l'AIP a reçu copie lundi.

A travers le projet CRIMGO, l’UE entend aider et soutenir les actions entreprises par les organisations régionales présentes dans le Golfe de Guinée et les pays concernés de la région, dans leur lutte contre les actes de piraterie et les vols à main armée commis en mer dans le Golfe du Guinée.
 
 
Ces formations destinées aux cadres et militaires de la sous-région, visent aussi à accroitre les compétences des différents intervenants du secteur maritime public, par le développement d’un socle commun de compétences et par la mise en pratique des enseignements délivrés.
 
 
Elles s’inscrivent dans la continuité des résultats du sommet intra-régional des Chefs d’Etats qui s’est tenu récemment à Yaoundé. Cette formation constitue une étape importante vers la fondation d’un nouvel axe de coopération régionale pour le renforcement des compétences en matière de sécurité et de sûreté maritimes.
 
 
Cette initiative constitue une première régionale et le premier stage organisé sur sol ivoirien a réuni 38 stagiaires originaires de huit pays africains et issus des principales administrations et forces à vocation maritime.
 
 
A terme ce sont trois formations pour 120 stagiaires de la région, que CRIMGO s’attachera à organiser à Abidjan avec l’appui de l’ARSTM.
 
 
 
Le projet CRIMGO fait partie du programme européen "Routes maritimes critiques" qui met l’accent sur la sécurité et la sûreté des grandes routes maritimes. A long terme, le programme vise à améliorer la gouvernance maritime, note-t-on.
 
 
Les experts du projet, les représentants des organisations régionales et les autorités des pays d’origine à savoir la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Cameroun, la Guinée Conakry, la Guinée Equatoriale, le Gabon, Sao Tomé-et-Principe et le Togo et les représentants des Etats membres de l’UE présents en Côte d'Ivoire ont participé à la remise des diplômes et à la cession du matériel pédagogique à l’académie.
 
 
"L’augmentation de la menace des actes de piraterie et des vols à mains armée en mer influe directement sur l’économie, la sécurité et la stabilité de la région. Nul pays n’est à l’abri des évènements de mer tels que naufrage et pollution, notamment dans un contexte d’accroissement du trafic maritime mondial et de développement de l’industrie pétrolière off-shore", indique le communiqué.
 
 
"Chaque pays constate des activités de pêche illicite et souffre des trafics de tout genre, tels que les stupéfiants, la traite humaine, les contrebandes de marchandises ou de pétrole, et l’immigration clandestine", soutient le communiqué.
 
 
Pour faire face à ces menaces et garantir la stabilité de la région, l’UE contribue à hauteur de 4,5 millions d'euros au projet CRIMGO au titre de son instrument de stabilité. Il se concentre sur l’assistance aux quatre piliers de l’éducation et de la formation, l’échange des informations maritimes, la coopération régionale et l’application des lois et conventions maritimes,rappelle-t-on.
 
(AIP)
 
amak/tm