A 36 ans, Zlatan Ibrahimovic va découvrir un nouveau championnat avec la Major League Soccer américaine, au sein du Los Angeles Galaxy. Gravement blessé en avril 2017, le Suédois a finalement dit adieu à Manchester United et à l'Europe pour tenter une dernière aventure de l'autre côté de l'Atlantique. Sans doute la dernière d'une carrière riche.
« Los Angeles, welcome to Zlatan » (« Los Angeles, bienvenue à Zlatan »): c'est avec ces mots, et une courte vidéo le mettant en scène avec un lion, que Zlatan Ibrahimovic a dévoilé son futur le 23 mars dernier. Comme d'habitude, l'attaquant a fait dans la démesure. A 36 ans, le Suédois prend un virage important dans sa carrière en quittant l'Europe pour rejoindre le championnat nord-américain, la Major League Soccer (MLS).
« Pas un être humain ou un mortel »
Ce vendredi 30 mars, le club californien présente officiellement sa recrue, laquelle pourrait jouer dès samedi lors du premier derby face au Los Angeles FC, fondé en 2014 et promu en MLS cette année. Une intégration express pour Ibrahimovic, arrivé aux Etats-Unis seulement jeudi. Une centaine de supporters étaient présents pour l'accueillir comme une star à son arrivée à l'aéroport. Ce vendredi, c'est l'heure des présentations, et dès samedi, c'est jour de match. Un tel timing réduit pourrait susciter l'inquiétude. Mais « on ne parle pas d'un être humain normal ou d'un mortel », a clamé son nouvel entraîneur Sigi Schmid, rassuré par les examens médicaux du joueur (lire ci-après).
Comme de nombreuses stars du foot avant lui, Zlatan Ibrahimovic a choisi les Etats-Unis pour mettre un terme à sa carrière de footballeur. « Le Galaxy est la bonne équipe pour moi, j'ai beaucoup à lui offrir », a-t-il confié. Ce choix n'a guère surpris à Manchester United, son dernier club en Europe. Arrivé chez les Red Devils en 2016, l'ex-joueur du PSG y a prouvé que malgré son âge, il en avait encore sous la semelle avec ses 28 buts inscrits la saison dernière. Mais sa rupture des ligaments croisés du genou droit survenue le 21 avril 2017 a brisé nette cette histoire mancunienne.
19 années de très haut niveau dans six championnats d'Europe
Depuis onze mois, l'attaquant ne ménage pas ses efforts pour recouvrer l'intégralité de ses capacités. Mais en dépit de son physique toujours impressionnant, Ibrahimovic n'a pu se refaire une place dans l'effectif de Manchester. Entre sa convalescence, ses quelques ennuis physiques et la concurrence, il n'a disputé que sept bouts de matches cette saison, pour un seul but. Il était temps de tourner la page.
Après 19 années au haut niveau en Europe, six championnats différents et une carrière qui l'a mené à Malmö (1999-2001), à l'Ajax Amsterdam (2001-2004), à la Juventus Turin (2004-2006), à l'Inter Milan (2006-2009), au FC Barcelone (2009-2010), à l'AC Milan (2010-2012), au PSG (2012-2016) et à Manchester United (2016-2018), Zlatan Ibrahimovic, le 3e joueur le plus cher de l’histoire tous transferts cumulés (170 millions d’euros, derrière les 310 millions d’euros de Neymar et les 180 millions d’Angel Di Maria), répond aux sirènes américaines.
Il rêve encore de la Coupe du monde 2018
José Mourinho, l'homme qui l'a entraîné à l'Inter Milan (2008-2009) et à Manchester United (2016-2018) et avec lequel le courant est toujours très bien passé, ne cache pas que ce départ le chagrine. « C'est toujours triste quand les grands joueurs prennent le chemin de la fin. (...) Zlatan, c'est un immense joueur que le football européen perd maintenant et à jamais », déclare le Portugais, qui assure que le séjour d'Ibrahimovic au Galaxy « sera très bon pour lui et pour le football américain ».
Compétiteur dans l'âme avec plus de 30 trophées collectifs glanés en Europe, Zlatan Ibrahimovic ne débarque pas aux Etats-Unis pour y faire de la figuration. Bien sûr, les objectifs y sont moins prestigieux que sur le Vieux continent. Mais nul doute que le meilleur buteur de l'histoire de la Suède - 62 buts en 116 sélections - aura très envie de briller le plus vite possible. Ces dernières semaines, il a fait plusieurs appels du pied à l'équipe nationale...
L'ultime défi de Zlatan Ibrahimovic aux Etats-Unis