La 11ème édition du Festival des musiques urbaines d'Anoumabo (FEMUA), prévue du 17 au 22 avril 2018, a été officiellement lancée jeudi à Marcory, au Sud d’Abidjan, autour du thème « Jeunesse et immigration clandestine », a constaté un journaliste de APA.
Salif Traoré dit A’Salfo, lead vocal du mythique groupe ivoirien Magic System a promis un festival spécial cette année, « l’an 1 d’une nouvelle version » qui va s’articuler sur cinq axes principaux, notamment « le volet social son ADN, le sport, le volet scientifique avec Carrefour jeunesse, le FEMUA kids et le FEMUA musique».
Le Premier ministre ivoirien, ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Amadou Gon Coulibaly, est le parrain de cette 11ème édition du FEMUA dont le thème est « Jeunesse et immigration clandestine ». Il est annoncé à l’ouverture des festivités.
Présent au lancement, le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, a félicité le groupe Magic System, au nom du gouvernement, pour l’organisation de ce festival qui contribue au développement de la culture à travers l’art et la musique.
Cette 11ème édition marque le début d’un nouveau cycle. Considéré comme le plus grand festival d’Afrique subsaharienne, le FEMUA demeure un facteur de développement de par ses actions sociales, culturelles, sportives et scientifiques.
En plus d’être une tribune d’excellence de promotion des rythmes musicaux urbains, le festival se positionne comme une plateforme de sensibilisation sur les grandes problématiques qui touchent le continent africain et un creuset de solidarité et de partage.
L’immigration clandestine est une problématique d’actualité qui sera traitée avec des experts et soutenue par des témoignages poignants. L’équipe d’A’Salfo s’évertuera en outre à proposer des solutions concrètes aux dirigeants pour dissuader les jeunes africains à côtoyer la mort en s’adonnant à l’immigration clandestine.
« Le logo de la 11ème édition qui a trait à l’immigration clandestine montre qu’il y a des vies qui sont enterrées dans l’océan. Il est important pour nous de nous pencher sur ce fléau qui est en train de ronger l’Afrique. Car, il ne faudrait pas que la méditerranée soit le cimetière des jeunes africains », a-t-il dit.
Il a annoncé la décentralisation du FEMUA 11 à Korhogo, la quatrième ville du pays qui devrait accueillir l’édition 9, mais n’a pu abriter une partie des festivités à la suite du décès sur scène de l'artiste Congolais Papa Wemba. Et ce, « pour rectifier le tir ». La ville accueillera pour cette édition des artistes, des activités sportives et scientifiques.
Le FEMUA 11 sera délocalisé sur le site de l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs) à Marcory, en raison du bitumage du village d’Anoumabo, dans l’optique de « ne pas stopper les travaux ». Toutefois, le village abritera la scène des débutants afin que les habitants puissent bénéficier du concert live, a-t-il assuré.
Le groupe prévoit l’inauguration de l’école Magic System de Séguéla dans le nord ivoirien et celle de la maternité qui devrait être inaugurée le 6 avril. Grâce au Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD), il construira également une cantine scolaire à l’EPP Magic system de Bangolo et une salle multimédia dans cette école ainsi que dans toutes les autres écoles éponymes.
Le maire de Marcory, Aby Raoul, s’est réjoui que cet événement ait eu lieu dans sa commune, qui a vu naître « les magiciens ». Il a exprimé pour cette 11ème édition toute sa « fierté et sa joie pour ce plus grand festival africain ».
Quelque 150.000 festivaliers sont attendus à cette édition où presteront 15 artistes en tête d’affiche, notamment Soprano et Dub Ing (France), Lokua Kanza (RDC), Yémi Aladé (Nigeria), Takora (Burkina Faso) Sidiki Diabaté et Ngui Kouité (Mali) et Zeynab (Bénin). Les artistes nationaux sont Luckson Padaud, Dubet Gnaoré, Sidonie la Tigresse, Kedjevara Dj, les leaders et Guy Christ Israël.
La 11ème édition du FEMUA officiellement lancée sur fond d’immigration clandestine