La boucle ferroviaire dans les pays du Conseil de l'Entente sera lancée dès 2014

  • 18/12/2013
  • Source : APA
La réalisation du projet intégrateur de la boucle ferroviaire Abidjan - Ouagadougou - Niamey - Cotonou-Lomé, par des opérateurs économiques internationaux, sera lancée dès l’année 2014, indique le communiqué final de la 2ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement membres du Conseil de l’Entente, tenue mardi à Niamey autour du thème "une Entente consolidée pour la paix et le développement".

Dans le communiqué final qui a sanctionné cette rencontre et transmis à APA, la Conférence s'est félicitée des efforts déployés en termes de restructuration et de rénovation de l'Organisation et a instruit le Secrétariat exécutif du Conseil de l'Entente, l'Ivoirien Patrice Kouamé de tout mettre en œuvre pour la concrétisation des programmes communautaires dans les domaines de l'eau, de l'agriculture et de l'élevage, en vue de la consolidation de la sécurité alimentaire dans les Etats membres.
 
"La Conférence s'est également félicitée des perspectives de réalisation du projet intégrateur de la Boucle Ferroviaire Abidjan - Ouagadougou - Niamey - Cotonou – Lomé, par des opérateurs économiques internationaux dès l'année 2014", stipule le texte. 
 
Evoquant la vie politique dans les Etats membres et la situation politique et sécuritaire de la sous-région, les Chefs d'Etat et de Gouvernement se sont réjouis du bon déroulement des élections régionales et municipales en avril 2013, en Côte d'Ivoire ainsi que des élections législatives en juillet 2013, au Togo et se sont félicités du leadership de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sous l'égide du Président, Alassane Ouattara. 
 
Les Chefs d'Etat et de Gouvernement ont, par ailleurs, saisi l'occasion de leur rencontre pour réaffirmer leur souci majeur de faire du Conseil de l'Entente, un instrument de paix durable, d'approfondissement continu de l'Etat de droit, de stabilité politique, de croissance et d'émergence économiques et ont réitéré leur condamnation ferme du terrorisme sous toutes ses formes dans l'Espace Entente et se sont résolument engagés à le combattre vigoureusement. 
 
"La Conférence a rendu un vibrant hommage à Son Excellence Monsieur Mahamadou Issoufou, Président en exercice du Conseil de l'Entente, pour la qualité de son leadership et les efforts déployés pour concrétiser dès l'année 2014, le projet de la Boucle Ferroviaire Entente et lui a renouvelé sa confiance pour un nouveau mandat d'un an à la tête de l'Organisation", ajoute le texte.
 
Dans son discours d'ouverture, le Président du Niger, Président en exercice du Conseil de l'Entente, Mahamadou Issoufou, a rendu un hommage appuyé au Président Nelson Mandela, ‘'un modèle de détermination et de clairvoyance politique, qui fait la fierté de toute l'Afrique et dont l'exemple continuera d'être une source d'inspiration pour nous ''.
 
Créé le 29 mai 1959, le Conseil de l'Entente, qui regroupe cinq pays de l'Afrique de l'Ouest, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Niger, la Côte d'Ivoire et le Togo, est non seulement destiné à offrir un cadre de concertation politique aux chefs d'Etat des pays membres, mais aussi à mettre en oeuvre, dans un esprit d'entente et de solidarité, des projets en vue de promouvoir le développement des pays concernés.
 
Cependant, le Conseil de l'Entente a rapidement abandonné ses objectifs politiques initiaux pour se consacrer à des projets économiques et a acquis une compétence certaine dans certains domaines, notamment la formation professionnelle, l'hydraulique villageoise, la gestion des terroirs.
 
Depuis 2003, cette institution traverse une crise profonde avec une situation financière précaire ainsi que des problèmes organisationnels et institutionnels.
 
Pour pallier cette situation, les dirigeants du Conseil de l'Entente ont pris en décembre 2011 à Cotonou des décisions relatives à l'adoption d'une charte portant réorganisation du Conseil de l'Entente et de procéder à la restructuration du Fonds d'entraide et de garantie des emprunts du Conseil de l'Entente ( FEGECE), en vue de lui donner une nouvelle orientation.