Nos autorités ne se rendent pas fréquemment dans leurs localité d’origine pour constater les réalités auxquelles sont confrontées leur populations.
C’est à certaines occasions, et des plus importantes qu’elles s’y rendent. Le plus souvent c’est à l’approche de joutes électorales qu’ils se rappellent du pays profond. La campagne référendaire en est une circonstance qui a conduit le ministre des transports Gaoussou Touré dans le fin fond de la région du Folon, plus précisément, à Bako. Il s’y rend pour tenter de convaincre ses parents à aller voter pour le ‘‘OUI’’ le 30 octobre prochain.
Une traversée à laquelle les populations de Bako les populations sont soumises avec tous les risques que cela peut comporter s’est présenté à lui. Il s’agit de la traversé du fameux et miteux pont de Bako, construit intégralement en bois.
Sur ce pont, ne peuvent passer des véhicules avec leurs passagers à bord. Scène désolant et triste, le ministre s’est vu obliger de faire comme les autres, c’est-à-dire traverser le pont à pieds, son cortège de véhicules ne pouvant traverser avec tous les passagers.
Que de trébuchants pas pour lui lors de la traversée du pont. Une bien plus qu’une corvée à laquelle les habitants de cette localité sont soumis de jour comme de nuit.
Au moins la campagne référendaire aura servi à quelque chose, aura permis aux populations d’exprimer leurs consternation face à cette situation qui ne les honorent guère d’autant plus que le ministre des transports est issue de leur région et il ne fait rien pour changer les donnes.
Reste à savoir si les populations de Bako seront réceptives au message du ministre Gaoussou Touré ou feront-elles admettre à ce dernier leurs conditions pour la réception de son message.
Harold
Photo:DR / le ministre Gaoussou Touré touche du doigt les réalités du pays profond