La certification de l'Aéroport Félix Houpouet Boigny est en bonne voie (DG ANAC)

  • 25/03/2015
  • Source : AIP
La certification d’AERIA, gestionnaire de l’aéroport international Félix Houphouet Boigny d’Abidjan est en bonne voie, en attendant les conclusions de "l’audit TSA" effectué du 2 au 6 mars, a fait savoir le directeur général (DG) de l’autorité nationale de l’aviation civile, M. Sinaly Silué lors d’une session de formation des journalistes, mardi, sur l’organisation du système de l’aviation civile.

"Nous sommes en train de certifier AERIA, ça prend du temps, parce que le travail est immense", a exprimé M. Silué, soutenant que "la Côte d’Ivoire a atteint l’échéance de 2017 en décembre 20014, où nous avons été classés à 64%".
 
Selon lui, "les ministres africains se sont réunis à Abuja en 2012 et ont donné un délai à tous les Etats africains pour faire des opérations bien précises pour une certification de tous les aéroports OACI, l’organisation de l’aviation civile internationale, avec date limite fin 2015 et une atteinte de satisfaction des normes de l’OACI au niveau de 60% avec échéance 2017".
 
La Côte d’Ivoire a été classée 3ème Etat africain au terme d’un audit effectué du 8 au 12 novembre 2012 par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Deux autres audits ont été effectués respectivement du 28 janvier au 4 février 2013 par l’OACI et encore l’UEMOA du 17 au 24 novembre 2014.
 
Poursuivant, il a clarifié le terme certification, afin de lever tout équivoque, expliquant que "celui qui est certifié, c’est le gestionnaire de l'aéroport et celui qui certifie c’est l’aviation civile. C’est  l’ANAC de chaque Etat qui doit certifier l’aéroport et c’est le gestionnaire qui produit tous les documents".
 
"En Côte d’Ivoire, c’est AERIA qui est certifié. AERIA étant désigné comme coordonateur d’aéroport, doit prendre tous les éléments de l’ASECNA, l'agence de la sécurité de la navigation aérienne, de la régie pour les fournir à l’ANAC de façon cohérente pour que l’ANAC apprécie et certifie", a précisé le DG de l’ANAC.
 
Il a donc expliqué que "les américains ne certifient pas. Ils font une vérification pour voir si vous êtes conformes aux normes. A partir du moment où ils vérifient que vous êtes conformes, ils font un papier-bilan pour dire (...) vous êtes conformes aux normes de l’OACI, et à partir de ce moment, vous pouvez effectuer des vols directs sur les Etats-unis".
 
Le processus de certification s'opère en cinq phases. La première consiste à donner suite à l’expression d’intérêt. C’est une étude de faisabilité pour s’assurer qu’un aérodrome en un lieu précis peut être certifié, c’est-à-dire faire une étude d’évaluation de l’exploitation aérienne.
 
La deuxième phase du processus de certification est l’évaluation de la demande formelle. Elle fait obligation à celui qui gère son aéroport de mettre à la disposition de l’Etat un manuel  des aérodromes.  Il faut que l’exploitant transmette à l’ANAC ce manuel d’aérodromes avec des documents connexes. L'ANAC procède à son évaluation.
 
Si  l’évaluation est positive, intervient la phase trois où l’ANAC va sur le terrain pour procéder à une inspection ou un audit de certification, vérifier que les informations contenues dans le manuel d’aérodromes, les procédures d’exploitations décrites par l’exploitant sont conformes à la réglementation.
 
La quatrième phase est l’émission  ou le refus de la délivrance du certificat d’aérodromes et la cinquième phase, la publication du statut, c’est-à-dire porter cette information à l’ensemble de la communauté aéronautique  pour dire que tel aéroport est certifié conformément aux dispositions réglementaires.
 
akn/ask