La Chambre de l'agriculture ivoirienne à l'école de l'émergence agricole à Paris

  • 27/02/2014
  • Source : APA
La Chambre de l’Agriculture de Côte d’Ivoire veut s’inspirer de l’expérience de mécanisation de l’agriculture des pays développés pour être le pilier du rendez-vous de l’émergence en Côte d’Ivoire à l’horizon 2020.

 Cette Chambre consulaire entend donner à l'agriculture ivoirienne toute sa lettre de noblesse en s'inspirant de l'expérience des autres pays, notamment la France.
 
Selon son président, Sindou Bamba, il est temps de passer à la mécanisation de l'agriculture en Côte d'Ivoire, pays où plus de 60% des professionnels utilisent encore la méthode traditionnelle. 
 
« Nous sommes à ce grand rendez-vous planétaire pour nous atteler à prendre beaucoup de contacts. Nous avons eu plusieurs échanges avec des chambres sœurs d'autres pays sur les études techniques pour la mécanisation de l'agriculture en Côte d'Ivoire », a-t-il expliqué en rappelant les objectifs « clairs» donnés par le Président Alassane Ouattara à son institution.
 
« Le président de la République souhaite que le pays soit émergent d'ici 2020 et il veut que le pilier de cette émergence soit l'agriculture », a confié Sindou Bamba, mercredi, dans un entretien à APA en marge du 51è Salon international de l'agriculture (SIA) ouvert le samedi dernier et qui se poursuivra jusqu'au 2 mars prochain.
 
« Nous sommes venus au contact des grands pays agricoles pour nous abreuver à leur source, pour qu'une fois de retour nous puissions jouer tout notre rôle dans le processus engagé. C'est-à-dire conduire le pays à l'émergence », a poursuivi le président de la Chambre de l'agriculture de Côte d'Ivoire.
 
M. Bamba satisfait des échanges fructueux obtenus à l'occasion de cette édition du SIA, a salué les acteurs du monde agricole ivoirien et ambitionne de faire de son institution le « maître d'ouvrage du bateau de l'émergence 2020 ».
 
« Je suis très satisfait de nos rencontres. Elles sont fructueuses et nous sommes sûrs qu'à l'horizon 2020, le monde agricole sera là avec les acteurs comme pilier central de cette émergence », s'est réjoui Sindou Bamba.
 
« Ce qui est impressionnant, est la qualité de l'agriculture à l'échelle mondiale. La Côte d'Ivoire en tant que premier producteur de cacao et producteur leader de plusieurs spéculations ne doit pas se donner le luxe d'avoir une agriculture rudimentaire, manuelle », a-t-il soutenu en estimant que « nous sommes obligés d'aller à l'école de ces grands pays qui ont des expériences mécanisées et structurées''.
 
« Le Brésil, le Maroc, l'agriculture française … sont vraiment en avance et c'est ce que nous recherchons à savoir que sur une parcelle réduite qu'on puisse produire et intensifier l'agriculture. Nous sommes convaincus que nous pouvons avoir des rendements meilleurs sur une petite parcelle », a conclu Sindou Bamba.
 
Une rencontre avec l'Institut d'élevage de France qui appuie les Etats pour l'élaboration des pratiques publiques en la matière s'est tenue à Paris. Cet institut compte apporter à la Côte d'Ivoire une innovation technique.