Les journaux quotidiens ivoiriens, dans leur parution de vendredi, reviennent sur la date du 11 avril 2011 qui a marqué la « fin » du pouvoir de Laurent Gbagbo, ex-chef de l’Etat ivoirien « capturé » dans son bunker où il s’était réfugié lors de la crise postélectorale.
Fraternité Matin raconte des « souvenirs toujours vivaces » de ce 11 avril. Pour le journal à capitaux publics, la « crise post-électorale prenait fin avec l'arrestation de Laurent Gbagbo ». Le confrère rapporte, également, des « témoignages d'hommes politiques et de la société civile ».
« 11 avril 2011 : le jour où Gbagbo tombait », s'exclame à sa Une, Le Patriote. Ce quotidien proche du Rassemblement des Républicains (RDR, au pouvoir) qui croit savoir « comment le FPI veut réécrire l'histoire » livre le « film des dernières heures du dictateur ».
Notre Voie, journal officiel du Front populaire ivoirien (FPI, ex-parti au pouvoir), annonce en couverture « l'interview historique de Laurent Gbagbo », en rapportant « ce qu'il a dit de la France et de Ouattara ». Le confrère rapporte, également, « le témoignage d'un rescapé des massacres ».
Selon Soir Info, après un accord signé entre la Cour pénale internationale (CPI) et la Belgique, « un gros coup pour Gbagbo » se prépare. Ce qui fait dire à L'Inter en Une qu'en « cas de libération provisoire », voici « le 1er pays d'accueil de Gbagbo ».
Le Figaro d'Abidjan renchérit pour informer que « la libération de Gbagbo se précise ». Selon les quotidiens Le Point d'Abidjan et Aujourd'hui « la Belgique est prête à accueillir Gbagbo ».
« Il y a 3 ans Ouattara +tuait+ la Démocratie », titre, pour sa part LG infos, proche de l'ancien Chef de l'Etat ivoirien.
« Après Laurent Gbagbo, la Côte d'Ivoire pleure » ajoute le confrère. Ce qui n'est pas de l'avis de La Matinale, le journal officiel du RDR qui parle de « la marque de fabrique de magic Ouattara » pour qualifier l'après-Gbagbo.
Pour Le Nouveau Courrier, « le fantôme de Désiré Tagro hante la France officielle ». Le confrère révèle que l'ex-ministre de l'intérieur de Laurent Gbagbo a été « assassiné après une conversation avec Jean- Marc Simon », l'ex-ambassadeur de France à Abidjan, le 11 avril 2011.
L'Expression croit savoir « comment se porte la Côte d'Ivoire », trois ans « après la chute de Gbagbo ».
L'affaire « Awa Fadiga », du nom du jeune mannequin décédé au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody continue d'alimenter la presse ivoirienne.
Ainsi, Le Nouveau Courrier informe que « les médecins demandent la démission » de la ministre de la santé Raymonde Goudou Coffie, là où l'Expression renseigne que « Les agents du CHU rejettent » la décision de « limogeage du Dg et du chef de service des urgences » de l'établissement sanitaire.
En diplomatie, les journaux font un large écho du bref « séjour » de l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo venu « saluer l'immense œuvre de Ouattara » durant son mandat à la tête de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
La presse ivoirienne annonce, également, une visite du chef de l'Etat gabonais Ali Bongo « attendu » à Abidjan, ce vendredi.
HS/ls/APA
La chute de Laurent Gbagbo le 11 avril 2011 alimente la presse ivoirienne - Photo à titre d'illustration