Abidjan - La Coalition de la société civile pour la paix et le développement démocratique en Côte d’Ivoire (COSOPCI) appelle les membres de la Commission électorale indépendante (CEI) à privilégier le consensus sur toutes les décisions qui doivent être prises au sein de l’institution.
Dans un communiqué publié mardi dont copie est parvenue à l’AIP, la COSOPCI estime que « la tenue d’élections démocratiques repose sur l’indépendance réelle de la CEI et la volonté de ses membres à travailler de façon collégiale en toute conscience », exprimant ses craintes pour « les préjudices que pourraient occasionner le manque de consensus au sein de la CEI ».
Vendredi soir, Youssouf Bakayoko a été réélu à la présidence de la CEI par 12 des 17 membres de la Commission, les représentant du Front populaire ivoirien (FPI), de l’AFD (Alliance des forces démocratiques, une coalition de partis d’opposition), du Mouvement des forces d’avenir (MFA), de l'église catholique et des ONG non confessionnelles, ayant quitté la salle avant le vote.
Ces derniers dénonçaient l’absence de « consensus » dans la désignation des membres du bureau de la CEI.
Les commissaires de la CEI devraient « accomplir leur mission en toute conscience en ayant pour seul but l’intérêt supérieur de la nation ; de même qu’ils sont tenus de respecter l’engagement pris par serment devant le Conseil constitutionnel », note le communiqué de la COSOPCI signé par son coordonateur général par intérim, Kouamé Adjoumani Pierre.
L’organisation de la société civile invite la classe politique à « renouer le dialogue avec tous les commissaires pour sortir le plus tôt possible la CEI de cette crise ».
Lundi, l’AFD qui inclut également le FPI a annoncé la suspension de la participation de ses représentants au sein de la CEI, sans pour autant se retirer de la structure.
kkp/tm
Le nouveau bureau de la CEI a été formé ce vendredi 05 septembre